فلسطينيات بالفرنسية

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    فلسطينيات بالفرنسية

    Une bourde diplomatique
    Le statut de Jérusalem tranché par Québec...

    Moalla, Taïeb
    Collaboration spéciale

    Alors que le Québec revendique plus de place dans les forums internationaux, les autorités provinciales ont commis une bévue diplomatique. Lundi, un coup d'oeil dans le site Internet du ministère québécois des Affaires internationales nous a appris que Jérusalem était la capitale d'Israël. Le hic, c'est que la communauté internationale- y compris le Canada- ne reconnaît pas cette prétention israélienne.

    Signalée hier par certains médias, l'erreur a été immédiatement rectifiée et Tel-Aviv est redevenue la capitale israélienne. Jean Fortin, directeur des communications au ministère des Affaires internationales, admet qu'il s'agit d'une " erreur bébête et malheureuse ". Il précise du même souffle que " le Québec, qui s'est toujours aligné sur la politique canadienne, ne veut pas se singulariser ". D'après lui, il ne faudrait pas accorder une trop grande signification à une simple " inattention ".

    Alain Prujiner, directeur de l'Institut québécois des hautes études internationales, estime que cette affaire " aura une portée limitée et ne causera pas un incident diplomatique puisque le Québec n'est pas doté de la personnalité juridique au niveau international ". Cependant, la province a intérêt à tirer les conclusions de son erreur. " Dans sa quête d'élargir ses compétences internationales, le Québec devra être très attentif à ce qu'il fait ", ajoute M. Prujiner.

    Jérusalem: une ville convoitée

    Jérusalem (Al Quds en arabe) est une ville sainte pour les trois principales religions monothéistes. Selon les juifs, c'est là que furent édifiés le premier et le second temples. Dans la croyance chrétienne, c'est dans cette " ville de la Passion " que Jésus a été crucifié avant de ressusciter. Jérusalem est également sacrée pour les musulmans, puisque selon l'islam, Mahomet a effectué son ascension vers le ciel à partir du rocher de cette ville.

    Dans le conflit israélo-palestinien, la négociation sur Jérusalem a toujours été une question explosive. Lors du sommet de Camp David, en juillet 2000, son statut a figuré parmi les principaux litiges entre le chef palestinien défunt, Yasser Arafat, et l'ancien premier ministre israélien, Ehoud Barak.

    Le plan de partage de 1947 prévoyait que Jérusalem allait constituer un " corpus separatum sous régime international ". Mais dès 1948, le jeune État israélien avait annexé la partie ouest de la ville, alors que la section orientale tombait sous le contrôle de la Transjordanie, soit la Jordanie actuelle.

    Après la guerre de 1967, l'armée de l'État hébreu occupe Jérusalem-Est. En 1980, le Parlement israélien adopte une loi stipulant que " Jérusalem entière et réunifiée est la capitale de l'État d'Israël ". Une décision immédiatement condamnée par l'ONU.

    Le Canada résume bien le consensus international en spécifiant, sur le site Internet du ministère des Affaires étrangères, que " le statut final de Jérusalem n'a pas encore été réglé et le Canada, comme la plupart des autres pays, maintient son ambassade à Tel-Aviv ".

    En 1995, le Congrès américain a prôné le transfert, à Jérusalem, de l'ambassade des États-Unis. Une exigence qui a toujours été repoussée par la Maison-Blanche.
    د/ محمد عمر أمطوش
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    #2
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    Al-Quds : 39 ans d'occupation
    Nawaf Zirro
    www.arabs48.com

    5 juin 2006

    Un des paradoxes les plus étranges qui domine la scène palestinienne, à l'occasion de la 39ème commémoration de la défaite de juin et de l'occupation de la Cisjordanie, de Gaza, du Sinaï et du Golan, concerne la situation de la ville sainte qui bénéficie, à elle seule, théoriquement et médiatiquement, de l'unanimité arabo-musulmane, affirmant qu'elle est le coeur et le joyau des deux nations, ainsi que leur capitale religieuse, tout autant qu'elle est la capitale de l'Etat palestinien imminent.
    La raison, la justice, les lois internationales, toutes nous autorisent à utiliser tous les moyens et les possibilités pour la libérer, comme elles interdisent en même temps à l'Etat de l'occupation d'entreprendre tout changement démographique, politique ou de souveraineté sur la ville...!

    Que disent les rapports, les documents, les données et les faits qui se déroulent sur la terre d'al-Quds ??
    Les données sur le terrain d'al-Quds nous montrent que celui qui a investi le temps, qui agit pour changer les données et bâtir des réalités du fait accompli est l'occupant, et non les Arabes ni les Musulmans...!

    Quelques semaines auparavant, le centre d'al-Quds pour les droits sociaux et économiques palestiniens a lancé un grave cri d'alarme indiquant une accentuation qualitative de la colonisation juive dans al-Quds occupée, qui vise à judaïser la ville ancienne, en entier, à accroître la main de fer de l'occupation sur la ville sainte, et notamment sur ce qu'on appelle "le bassin sacré", les collines orientales, la vieille ville, à partir du quartier de Sheikh Jarrah, en passant par les quartiers Suwwani, le mont des Oliviers, Ras al-Amoud, pour finir par le côté occidental avec Abu Dis, qui se trouve à l'est de la ville sainte, où les autorités de l'occupation entreprennent actuellement de construire une nouvelle colonie, Kadmat Zion".
    Les sources palestiniennes indiquent la construction de nouveaux quartiers de colons comme :
    1 - le quartier de coloons dans Sheikh Jarrah, 2 - le quartier de colons dans Wadi al-Joz, 3 - le quartier de colons dans Ras al-Amoud, 4 - le quartier de colons dans Selwan, 5 - Le quartier de colons dans Jabal el-Mukabbir, 6 - le quartier de colons dans Abu Dis, 7 - de petits quartiers de colons à l'intérieur de la vieille ville.

    Les différents rapports palestiniens indiquent que les autorités de l'occupation ont, avant de construire de nouveaux quartiers de colons, installé une insfrastructure développée et moderne, certaines faisant partie du plan de l'ancien premier ministre Sharon, connu sous le nom des 26 portes autour d'al-Quds.

    Les rapports palestiniens affirment que la ceinture de la colonisation autour de la vieille ville d'al-Quds est la plus importante et la plus dangereuse de toutes les ceintures de colonies construites autour de la ville, que ce soit au niveau des limites artificielles de la municipalité ou des limites élargies qui correspondent à 15% de la Cisjordanie, ce qui signifie que la finalisation de cette enveloppe autour de la ville élargie d'al-Quds exige nécessairement la mainmise sur le noyau, comme la vieille ville, ses environs, en vue d'entreprendre ce qui est encore plus dangereux, le centre du noyau, le Haram d'al-Quds.

    S'ajoute à tout cela, les autorités de l'occupation ont commencé par l'exécution d'une série de mesures de judaïsation de la ville, que nous résumons comme suit :
    - Poursuite de la confiscation des terres,
    - le mur de séparation : Au niveau de la colonisation et de la judaïsation, le mur de séparation qui tourne autour de la ville sainte, ce qu'ils appellent "l'enveloppe d'al-Quds", est le plus dangereux, il est la concrétisation finale de la judaïsation d'al-Quds, en la coupant géographiquement, démographiquement, économiquement et civilisationnellement, de son corps palestinien, et il semble que l'Etat de l'occupation mène sans hésiter la construction de cette enveloppe pour assurer la maînmise totale sur la ville.
    - Destruction des maisons d'al-Quds : Du point de vue de la politique coloniale de judaïsation, les rapports indiquent une accentuation nouvelle de la part des Israéliens en ce qui concerne la destruction des maisons arabes d'al-Quds.
    - Destruction d'al-Aqsa et la construction du temps : Il ne s'agit pas ici d'un épouvantail fictif qu'ils mettent en avant chaque fois qu'il y a un problème, mais d'intentions, de plans, d'agissements qui s'accumulent pour aboutir à la destruction d'al-Aqsa et à la construction du troisième temple à sa place.
    - Les violations de la liberté de culte et d'adoration
    - les violations des droits sociaux et économiques
    - les fermetures des institutions palestiniennes.

    Donc !! Il est clair que la ville est devenue, pratiquement, après 39 ans d'occupation, enserrée entre l'isolement total et la judaïsation entière, et le mur, l'enveloppe, de l'isolement la transforme en grand ghetto, au moment où les Arabes et les Musulmans sont en train de regarder, sans réaction, ni force, ni même un battement de cil.

    Le chercheur Jamal Jumaa a décrit ce qui se passe dans la ville d'al-Quds, disant : "la question est très grave, il s'agit d'enlever la ville hors de toute discussion, les autorités de l'occupation se comportent avec elle comme une réalité de fait, indiquant que 134 kms de mur entourent al-Quds, avec pour but de séparer définitivement la ville de la Cisjordanie et de ses environs.
    Alors que l'écrivain journaliste Maher al-Alami écrit dans un article publié dans al-Quds décrivant les sentiments et les souffrances des habitants d'al-Quds : "Nous formons des comités et eux construisent les murs, l'un après l'autre", "Al-Quds tombe dans la négligence et personne ne nous soutient pour faire face au danger de notre disparition".
    Al-Alami conclut, affirmant : "Al-Quds se moque de ceux qui claironnent.. Al-Quds lance un appel, réclame l'aide pour faire face au tsunami de la colonisation..."

    Il est tout à la fois regrettable, triste, cela fait mal, cela pousse à la colère, tout cela se déroule au vu et au su des deux mondes, arabe et musulman, sans qu'aucun pas ne soit réalisé pour stopper et affronter.

    Je crois sincièrement que si nous vivons à une autre époque, celle où les Arabes ne sont pas comme ils sont actuellement, à cause des défaites, des volontés arabes politiques prisonnières ou écartées, le monde arabo-musulman réagirait d'une façon différente, totalement différente, aux invasions, agressions, attaques judaïsantes programmées sur la terre d'al-Quds.
    Et nous demandons en conclusion : Est-ce que les Arabes et les Musulmans vont s'élever au rang de la responsabilité historique, civilisationnelle, religieuse, et réaliser que le temps agit selon les données au service du plan de l'occupation et de la colonisation et de la judaïsation ?
    Quel Quds va-t-il nous rester dans le cadre de cette honteuse situation actuelle, la situation arabo-musulmane ?

    Traduction
    د/ محمد عمر أمطوش

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      #3
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      Bilan des agressions israéliennes du mois de mai

      44 morts, 183 blessés et 481 interpellations : bilan des 439 agressions israéliennes du mois de mai 2006.
      Par IPC <!--[if !vml]--><!--[endif]-->
      Un rapport du Centre national palestinien d’information a recensé 44 morts, 183 blessés et 481 interpellations de palestiniens au cours du mois de mai 2006, le mois au bilan le plus sévère de ce début 2006, ajoute le centre.
      Sur les 44 palestiniens tués au cours de ces 439 agressions militaires israéliennes, 15 ont été victimes d’attentats ciblés.

      Le rapport indique que les forces d’occupation israéliennes ont continué leurs invasions des villes et villages palestiniens comme cela s’est passé récemment à Ramallah et rappelé que depuis leur retrait unilatéral de Gaza en date du 12/09/2005, les forces d’occupation israéliennes ont envahi le nord de la bande de Gaza et tué 4 palestiniens.

      Ces forces, qui ont utilisé d’autre part tous les moyens militaires à leur disposition, ont continué le blocus des terres palestiniennes, l’installation de centaines de barrages militaires dans les carrefours et sur les routes conduisant aux villes et villages, les fermetures et les interdictions d’accès aux localités palestiniennes.

      Le rapport recense avec précision, l’ensemble des agressions et des atteintes israéliennes à l’encontre du peuple palestinien. Ainsi, 715 villages et agglomérations ont fait l’objet de descentes de ces forces au cours du mois de mai.

      Elles ont établi aussi 747 barrages militaires routiers, permanents et provisoires (volants), confisqué 43 Dounums de terres, rasé de grandes superficies de terres agricoles appartenant à des citoyens, occupé 20 maisons. Les colons ont agressé au cours de ce mois, 20 de nos concitoyens.

      Le rapport indique enfin que les forces d’occupation continuent de bombarder l’est de la ville de Gaza et le nord de la bande, avec une intensité accrue. Ce sont des milliers d’obus d’artillerie lourde qu’elle lance sur cette région, causant de graves préjudices matériels aux biens et psychologiques à la population et notamment les enfants et les malades.

      Source : http://www.ipc.gov.ps/

      Bilan des agressions israéliennes au cours de la dernière semaine de mai

      10 tués et 59 blessés : bilan des agressions israéliennes lors de la dernière semaine de mai 2006.
      Par IPC <!--[if !vml]--><!--[endif]-->
      Un rapport du Centre national palestinien d’information a recensé et établi à 886, le nombre d’agressions et d’atteintes des forces d’occupation israéliennes aux droits du peuple palestinien au cours de la dernière semaine du 23 au 25 mai.
      Ces agressions ont fait 10 morts et 59 blessés.

      Le rapport indique que les forces d’occupation israéliennes ont continué leurs brimades et leurs atteintes aux droits des palestiniens en utilisant tous les moyens militaires en leur possession.
      Ainsi, elles ont tiré 75 fois sur nos concitoyens, faisant 10 morts et 59 blessés, effectué 32 opérations de recherche et d’arrestations, au cours desquelles elles ont interpellé 106 palestiniens, ainsi que 66 opérations de fouilles de maisons au cours desquelles elles ont pénétré dans 188 maisons.

      Les forces d’occupation ont procédé au cours de la même semaine, à des opérations d’installation de barrages routiers provisoires (volants), au cours desquelles elles ont en installé 122. Le nombre de fois où ces troupes ont interdit l’accès des routes et passages à nos concitoyens, remonte à 313.

      Au cours de la même période, le centre a enregistré 4 cas d’attaques des colons armés contre des palestiniens, des dizaines de cas d’interdiction d’accès aux passages internationaux, 9 cas de nivellement de terres agricoles et la poursuite de la construction du mur d’apartheid.

      Ainsi le nombre d’agressions et d’atteintes aux droits de notre peuple palestinien, depuis le sommet de Charm Cheikh, le 08/02/2005 au 29/05/2006, s’établit à :
      39562 agressions et attaques, dont 3927 tirs ayant fait 300 morts et 1952 blessés.

      Dans le même temps, les troupes d’occupation ont établi 6447 barrages provisoires (volants), interpellé 6809 citoyens palestiniens.

      La superficie totale des terres confisquées par les forces d’occupation remonte à 36.495 Dounums. On a enregistré aussi 248 cas de nivellement des terres agricoles et d’arrachages d’arbres. Quant au nombre de fois où nos concitoyens ont été la cible des agressions des colons armés, il remonte à 699 fois.
      Source : http://www.ipc.gov.ps/


      Traduit de l'arabe par Ahmed Manaï, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique (www.tlaxcala.es). Cette traduction est en Copyleft.
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      د/ محمد عمر أمطوش

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        #4
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        Un référendum palestinien pour satisfaire la volonté d'autrui
        Ameer Makhoul
        5 juin 2006

        Les forces dominantes dans le monde ont sanctionné les masses du peuple palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza parce qu'elles ont mené des élections démocratiques en vue d'élire le conseil législatif, élections pourtant menées sous occupation. Ces élections ont exprimé la volonté populaire de cette composante du peuple palestinien, elles ont traduit la volonté générale de notre peuple, déterminée à poursuivre la lutte pour balayer l'occupation, réaliser la libération nationale et le droit au retour, refuser de s'agenouiller devant les exigences américano-israéliennes et refuser de soumettre le droit palestinien aux critères de la force actuelle unilatérale et unidirectionnelle.

        Si le document des prisonniers est raisonnable en tant que base pour le dialogue national, tant dans son contenu que dans la marge et les possibilités d'explication de ses articles, par toutes les parties, l'utilisation erronée de ce document et notamment par les dirigeants du Fateh et ceux qui sont proches de la présidence de l'Autorité palestinienne, l'a transformé en outil de conflit au lieu de dialogue national. La décision du président de l'Autorité palestinienne de le soumettre au référendum populaire lui fera perdre sa crédibilité étant donné qu'il aura une utilisation fonctionnelle, contrairement à son contenu et son but, en vue de supprimer la décision des masses palestiniennes au cours des élections législatives récentes, et sera utilisé pour rayer la volonté du peuple palestinien pour satisfaire les exigences et l'agression israélienne et internationale contre cette volonté.

        Le référendum est en général utilisé pour élaborer et appuyer l'unité nationale dans de telles conditions vécues par le peuple palestinien, mais le référendum agité est en fait un contournement du dialogue national avec ceux qui ont été élus, soit ceux qui sont chargés de prendre la décision. Un tel coup peut être extrêmement dangereux pour l'unité nationale palestinienne, peut créer une coupure dont notre peuple paiera le prix fort. Il ne s'agit pas seulement des mesures pour un tel référendum mais des mesures formelles pour un dangereux recul national. Cela, au niveau palestinien.

        Face à Israël, l'argument est que cette décision présidentielle est une initiative, impliquant un auto-encerclement du rôle de l'Autorité palestinienne vers l'intérieur palestinien et non plus vers l'extérieur, dans la conception de la souveraineté et de la protection. Une telle équation permet aux Etats-Unis et à Israël de fixer leur supériorité sur la volonté palestinienne indépendante, la chose la plus valeureuse que possède le peuple palestinien actuellement. Ce qui se passe, réellement, est que "l'initiative" se mène dans le cercle des exigences américaines et israéliennes et non dans le cadre de la souveraineté palestinienne. Briser la volonté palestinienne face aux exigences internationales, israélo-américaines, signifie abandonner un des piliers de la volonté palestinienne et du mouvement national de libération.

        Israël et les Etats-Unis ont effectivement prouvé qu'ils pouvaient vaincre des armées et des régimes, mais non des peuples combatifs, ni des régimes qui respectent leurs peuples et leurs volontés. Si leurs agressions permanentes peuvent être défiées, sur le plan palestinien, par l'élaboration et le maintien d'une unité nationale et la résistance, la situation palestinienne actuelle sera un coup palestinien contre cette unité et cette résistance.

        Notre peuple saura dépasser le référendum du contournement sur la volonté nationale et sa soumission à d'autres volontés, mais celui qui l'a décidé ne paiera pas le prix, seul notre peuple le paiera par sa cohésion interne et son unité dans la lutte.

        Le fait même de procéder à un référendum libèrera Israël des conséquences de ses crimes quotidiens et historiques, et les crimes israéliens seront lavés par des mains palestiniennes, au nom du réalisme et avec le slogan de "la stratégie des négociations", négociations soumises dès le départ au rapport de forces israélien, qui écarte la volonté du peuple palestinien car elle n'exprime pas son esprit. De même, le référendum contribue, rien par l'initiative de le mener, à encercler la résistance palestinienne à l'occupation et à la criminaliser.

        Il y a des forces palestiniennes locales, à l'intérieur de "la ligne verte", qui a considéré que son rôle est de mobiliser, aveuglément, au profit du Fateh au lieu de mobiliser pour la défense des résultats des élections législatives, et il y a ceux qui ont défini leur position sur une base partiale et non nationale, en référence à la volonté du peuple palestinien. Il n'est pas demandé aux forces politiques nationales de l'intérieur de soutenir une partie contre une autre, mais son devoir national est de respecter les résultats des élections et de les défendre.

        Référendum, quel référendum qui limite des frontières futures à un Etat ou à la cause palestinienne, soit qui est rattaché à la solution définitive, dont la référence reste tout le peuple palestinien, et non les masses de notre peuple en Cisjordanie et la bande de Gaza. N'est-il pas du droit des réfugiés en exil de participer à la définition de l'avenir de question palestinienne, et n'est-il pas du droit des masses palestiniennes de 48 de participer à l'autodétermination, ou bien les deux dernières composantes sont devenues des poids pour les dirigeants palestiniens et ne sont pas des partenaires pour dessiner les orientations de l'avenir palestinien ?

        Le président de l'Autorité palestinienne est officiellement le président du comité exécutif de l'OLP, et en décidant le référendum, il a soumis l'OLP à l'Autorité palestinienne, liée par les accords d'Oslo qui ont libéré Israël de ses engagements après qu'il ait procédé à leur éhec, tout en maintenant seuls les Palestiniens attachés par ces accords.

        L'appel du devoir palestinien au président de l'Autorité et de l'OLP officielle est celui de leur demander de cesser de soumettre la volonté palestinienne, de respecter dans les faits les résultats des élections du conseil législatif et la victoire du Hamas, et d'accepter le partage du pouvoir entre la présidence et le gouvernement selon les références palestiniennes.

        Le document des prisonniers est issu de véritables militants, mais le conseil législatif est constitué également de véritables militants, et celui qui a été élu a été chargé par les masses du peuple palestinien. La mauvaise utilisation du document par des directions palestiniennes supérieures peut mener à la division du mouvement des prisonniers et de l'unité nationale et islamique, plus précisément, qui a prouvé qu'elle est la base pour la résistance des prisonniers en tant que partie de la résistance de notre peuple.

        Quiconque souhaite une volonté libre pour le peuple palestinien doit avant tout et tout d'abord respecter cette volonté et la défendre, sans hésitation, sur le plan palestinien et international, doit soutenir le gouvernement palestinien, sa légitimité, refuser de le contourner par un référendum qui semble soutenir la volonté palestinienne mais qui est appuyé en fait par la volonté imposée d'autrui.

        Traduit
        د/ محمد عمر أمطوش

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          #5
          فلسطينيات بالفرنسية

          J'avais 12 ans. Je dis encore aujourd'hui que j'ai 12 ans,
          parce que ce sont mes seules années de vraie vie." - ( Oum Hazem )

          Dans les ghettos palestiniens du Liban
          ( Mercredi 07 juin 2006 )


          Pour loger son fils qu'il venait de marier, Farhat Farhat a trouvé une astuce : couvrir la venelle attenante à son domicile pour en faire le plancher d'une annexe destinée aux jeunes époux. Il loue à deux ouvriers syriens la minuscule chambre du rez-de-ruelle qui ne voit jamais la lumière du jour. Cela permet de couvrir les frais de la construction et de mettre du beurre dans les épinards. L'imagination doit être au pouvoir lorsque l'on est réfugié palestinien, que l'on est au chômage et que l'on vit dans le camp surpeuplé de Chatila, à la périphérie sud de Beyrouth. Ici, les immeubles s'alignent comme des sardines en boîte, des deux côtés de ruelles si étroites que le vis-à-vis est à portée de bras. Partout, le linge pend aux balcons et fenêtres, entre les câbles, les fils électriques et les tuyaux en caoutchouc qui, d'un immeuble crasseux et délabré à l'autre, rejoignent les compteurs électriques, réservoirs d'eau et antennes de télévision.

          Farhat Farhat a fait comme les autres, il a construit pour gagner un peu d'espace vital, mais il aurait souhaité que ce soit interdit "parce que tous ces immeubles n'ont pas de fondations, dit-il, et qu'ils risquent de s'écrouler un jour". Mounir Maarouf, "directeur" du camp pour l'UNRWA (l'Office de secours et de travaux de l'ONU pour les réfugiés palestiniens), vit dans la terreur d'un possible tremblement de terre qui provoquerait une catastrophe humanitaire. "N'ayez crainte, commente avec un humour noir Souleiman Abdel Hadi, qui dirige le comité populaire du camp, les immeubles sont si mitoyens qu'ils se soutiendront les uns les autres."

          En 1949, après la création d'Israël, l'Etat libanais a fait don aux réfugiés de terrains sur lesquels ont été dressés douze camps de réfugiés répartis entre Beyrouth, le nord, le sud et l'est du pays. Officiellement, la construction y est interdite, mais l'interdiction n'est pas appliquée. Du reste, aucun gouvernement ne s'est jamais soucié des conditions de vie dans ces camps. Alors qu'elle l'a obtenue pour d'autres camps palestiniens du pays du Cèdre, l'UNRWA, qui assure dans la mesure de ses maigres possibilités les services sociaux et d'infrastructure, n'a jamais eu l'autorisation des autorités libanaises pour faire les travaux de réfection nécessaires dans les cinq camps de la périphérie de Beyrouth. Le Liban n'a fourni aucune explication à son attitude et l'UNRWA, étant une agence apolitique, ne pouvait protester.

          Dans un brusque sursaut de sollicitude pour les "frères" palestiniens, le gouvernement libanais actuel a décidé de leur accorder les droits les plus élémentaires d'une vie décente. Les autorités ont beau s'en défendre, leur décision n'est pas sans arrière-pensées, et les Palestiniens ne s'y sont pas trompés. L'objectif est d'obtenir leur désarmement à l'extérieur des camps et "l'organisation" de leur armement à l'intérieur, en vue de garantir leur sécurité. Il faut dire qu'au fil des ans et de la tutelle syrienne, certaines de ces agglomérations ont vu naître ou se renforcer des groupes, parfois islamistes extrémistes, que la Syrie n'a pas hésité à manipuler à sa guise pour contrer l'OLP.

          Les Libanais, autorités et populations confondues, vivent dans la hantise d'une installation définitive des réfugiés dans le cadre d'un règlement de paix israélo-palestinien qui exclurait leur "droit au retour" prévu par la résolution 194 de l'Assemblée générale de l'ONU. Tous les Palestiniens interrogés affirment qu'ils n'accepteraient pas, pour tout l'or du monde, d'être "implantés" au Liban, selon l'_expression en usage. Quel que soit leur âge, ils se présentent tous systématiquement comme "originaires d'Acca", "Safad" ou ailleurs dans la Palestine du Mandat, et se définissent comme "habitants" de tel ou tel camp du Liban. De fait, l'un des premiers soucis des parents palestiniens est de transmettre cette filiation aux enfants.

          D'après les estimations de l'UNRWA (1) , entre 12 000 et 13 000 personnes - dont un tiers de miséreux non palestiniens, Egyptiens, Soudanais, Syriens, Kurdes - habitent actuellement dans le camp de Chatila. "Ici, ce sont les Nations unies", ironise Farhat. La superficie de l'agglomération est difficile à évaluer, tant elle se fond dans le camp de Sabra, au sud, et les premiers immeubles des quartiers libanais, au nord. Les habitants l'estiment à 2 km2. Pour l'UNRWA, 8 000 des 400 000 réfugiés immatriculés auprès de l'Office le sont au titre d'habitants de Chatila. Ce qui n'empêche pas certains d'entre eux de vivre dans d'autres camps, ou même d'avoir émigré, précise Hoda Samra Souaiby, directrice du bureau d'information de l'UNRWA pour le Liban. Parce qu'ils veulent ménager l'avenir, notamment dans le cas où Israël et l'OLP concluraient la paix, "aucun Palestinien ne se désinscrira de son propre chef", ajoute-t-elle.

          Une fois franchi le tunnel formé par l'"annexe" de Farhat, la venelle se rétrécit au point de n'autoriser le passage que d'une personne à la fois. Bien que le printemps soit déjà là et que la dernière pluie remonte à plusieurs jours déjà, une eau trouble stagne dans des rigoles. Oum Nazem vit dans une studette, une marche en contrebas. Seule la porte grande ouverte laisse entrer un rai de lumière. Deux des fils d'Oum Nazem ont été tués sur les champs de bataille de la guerre du Liban. Un troisième, "par les Syriens". Oum Hazem est doublement réfugiée.
          Elle habitait le camp de Tall el-Zaatar, à l'est de Beyrouth, attaqué et vidé de ses habitants par la milice des Forces libanaises (chrétiennes) dans les premières années de la guerre civile libanaise (1975-1990). Elle est alors venue s'installer ici, sans un sou. "Une vraie soeur des hommes !" - comme on appelle ici les fortes femmes -, s'exclame Souleiman Abdel Hadi. Mais Oum Hazem est d'abord originaire "du caza d'Acca" Saint-Jean-d'Acre, qu'elle a dû abandonner en 1948, lors de la création d'Israël. "J'avais 12 ans, se souvient-elle. Je dis encore aujourd'hui que j'ai 12 ans, parce que ce sont mes seules années de vraie vie."

          A la clinique du Croissant-Rouge, le docteur Saleh Maarouf vient de terminer son tour de garde. Il est un peu plus de midi, il va passer le relais à un autre médecin, qu'un troisième viendra relayer cinq heures plus tard, jusqu'à 21 h 30. "Les habitations ici ne voient pas le soleil, explique-t-il. Les égouts et autres infrastructures sont en piteux état. Les gens souffrent de pneumonies, parfois de tuberculose, de diabète aussi, à cause d'une mauvaise alimentation, et d'anémie. Nous constatons pas mal de cas de cancer. Notre clinique, qui inclut un service de radiologie, un autre de soins dentaires et un laboratoire d'examens médicaux, ne traite que les cas simples ou les urgences. Nous soignons les gens du camp, mais aussi d'ailleurs, qui viennent ici parce qu'ils ne peuvent pas payer un médecin en ville. Nous leur demandons, lorsqu'ils le peuvent, une contribution symbolique de 10 dollars."

          Le docteur Maarouf a fait ses études au Caire. Il a épousé une Libanaise et passé avec succès le colloquium requis pour adhérer à l'ordre des médecins du Liban. En pure perte. En tant que réfugié palestinien, il ne peut exercer en ville. La médecine est l'un des 72 métiers interdits aux "frères" palestiniens au pays du Cèdre - sauf à travailler au noir, avec tous les risques que cela suppose. Alors, depuis vingt-sept ans, le docteur Maarouf exerce son art au sein du Croissant-Rouge palestinien, c'est-à-dire à l'intérieur des camps. Ils sont nombreux dans ce cas. Leurs enseignes s'alignent au fronton de cliniques dont l'aspect extérieur n'a rien à envier aux autres constructions. Responsable, dans un premier temps, des services médicaux du Croissant, le docteur Maarouf est aujourd'hui directeur de la clinique du camp de Chatila. "Vingt-sept années de métier pour un salaire mensuel pratiquement inchangé de quelque 500 dollars (387 euros)", dit-il. Le salaire de son épouse leur permet de vivre plutôt décemment.

          Dans le cadre d'une soudaine empathie pour les réfugiés palestiniens, le ministre du travail, Trad Hamadé, a publié en juin 2005 un mémorandum limitant le nombre d'emplois interdits à une vingtaine - pratiquement toutes les professions libérales. S'il est vrai qu'ils peuvent désormais être salariés d'une entreprise, en revanche, ils ne peuvent toujours pas bénéficier de prestations sociales et médicales dont jouissent leurs homologues libanais, bien que l'employeur soit obligé de leur obtenir, contre espèces, un permis de travail et qu'il doive payer toutes les cotisations sociales comme pour tout autre employé. Cela revient, pour les Palestiniens, à travailler au noir, comme certains d'entre eux le font déjà aujourd'hui, avec un seul et unique avantage : celui de ne pas être pris en flagrant délit d'emploi irrégulier par les inspecteurs du travail. N'étant plus à une précarité près, ils sont de surcroît à la merci d'un éventuel changement de titulaire au ministère du travail et d'une possible abrogation de la décision de M. Hamadé. Un mémorandum ne vaut pas décret officiel.

          Parce qu'elle ne pourra pas exercer le métier d'avocate, Hiba, élève de terminale dans le camp de Rachidiyé, dans la région de Tyr, au Liban-sud, doit renoncer à son rêve de porter la robe. Elle sera ingénieur, parce qu'elle pourra éventuellement être employée par des Libanais. "Avec le risque, explique sa mère, Oum Hassan, qu'à compétence égale ou inégale un demandeur d'emploi libanais puisse toujours bénéficier d'un piston. Et puis, comment assurer le coût des études universitaires de Hiba ?" Le père, Abou Hassan, est ouvrier agricole, donc forcément saisonnier. A raison de 12 000 livres libanaises (8 dollars) de salaire quotidien, il travaille six à sept mois par an. Qui plus est, il souffre du dos. Oum Hassan contribue aux dépenses du ménage en faisant de la belle broderie. Elle cuit elle-même le pain, "parce que cela revient moins cher" - il y a quand même six bouches à nourrir.

          Le principal souci, c'est l'éducation des enfants. Tous les Palestiniens ou presque considèrent que c'est leur unique capital dans la vie. Oum Hassan frémit à l'idée de voir ses enfants se décourager parce que les aînés, qui ont étudié, sont souvent au chômage. Que faire pour que les enfants apprennent convenablement l'anglais, indispensable pour faire des études supérieures ? Et Hassan, l'aîné des garçons, qui rêve d'être médecin ! Que lui dire ? Heureusement, il y a le benjamin, qui, lui, fréquente les ateliers de jeu et d'animation organisés par l'association française Enfants réfugiés du monde (ERM), présente dans certains camps du Liban depuis 1982. Il est ravi. Oum Hassan aussi, parce que son fils et les autres gamins y bénéficient d'un espace de créativité, de quiétude psychologique et de distraction qu'ils ne peuvent trouver dans des familles de six à sept membres, entassées dans des deux-pièces, voire des une pièce-cuisine, avec un père souvent au chômage. Mais Oum Hassan voudrait tant qu'ERM s'occupe aussi de l'anglais...

          Planté au milieu des vergers, sur le front de mer, le camp de Rachidiyé offre des conditions relativement plus décentes. Mais, à l'intérieur des maisonnées et des petits immeubles, les familles tirent le diable par la queue. Tous ceux qui, à un titre ou un autre, recevaient des salaires ou des subsides de l'OLP, se serrent la ceinture. Les caisses de l'Autorité palestinienne sont vides, ils n'ont pas été payés depuis le début de l'année. Résultat : "Les gens n'ont plus d'argent pour faire des achats. Les épiciers leur ont fait crédit, mais n'ont plus d'argent pour renouveler leur marchandise. La situation économique est épouvantable, et si les rues sont si propres, c'est que les gamins ont entrepris de trier les ordures pour les vendre et rapporter quelque argent", explique Abou Kamel, secrétaire général du comité populaire du camp. Les vols de produits alimentaires dans les épiceries se sont multipliés, forçant certains commerçants à passer la nuit dans leur échoppe. "Seuls ceux qui sont employés par l'UNRWA jouissent d'une certaine stabilité. Ce qui n'est pas le cas de leurs homologues des organisations non gouvernementales, parce que le sort des activités de ces dernières dépend de la générosité des donateurs", ajoute Abou Kamel. Et la générosité envers les Palestiniens, ces temps-ci, n'est pas très à la mode.

          Mouna Naïm, Le Monde du 8 juin 2006
          د/ محمد عمر أمطوش

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            #6
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            Israël déclenche la guerre des Six-Jours
            - 4 juin 2006 - par RIDHA K&Eacute;FI

            « Nous sommes prêts à faire la guerre. Le golfe d’Aqaba appartient à nos eaux territoriales. Nous ne permettrons pas au drapeau israélien d’y passer. Les Juifs menacent de faire la guerre. Qu’ils ne se gênent pas, nous y sommes prêts ! » Ainsi s’exprimait Gamal Abdel Nasser, le 22 mai 1967, au cours d’une rencontre avec des aviateurs dans une base du Sinaï. Le raïs égyptien, qui avait déjà procédé à d’importants mouvements de troupes dans le désert du Sinaï et obtenu le départ des forces de l’ONU, est-il allé trop loin en imposant, le 23 mai, le blocus du détroit de Tiran, qui contrôle le golfe d’Aqaba, seul débouché maritime d’Israël avec l’Asie, puis en signant, le 30, une alliance militaire avec la Jordanie ? L’&Eacute;tat hébreu y a en tout cas vu une menace pour sa survie. Et un casus belli justifiant une attaque militaire préventive...

            Ainsi, le 5 juin 1967, sous l’impulsion du ministre de la Défense, le général Moshe Dayan, l'armée israélienne déclenche l’opération « Focus ». Vers 7 heures, 180 chasseurs décollent en direction de l’&Eacute;gypte. La plupart des escadrilles volent à basse altitude au large des côtes vers l’ouest. Quarante-cinq minutes plus tard, elles pilonnent les bases aériennes égyptiennes. Elles détruisent d’abord les pistes pour empêcher les avions égyptiens de décoller. Au bout de trois heures et quelque 500 sorties, 309 des 340 appareils égyptiens sont détruits. Quinze minutes après le début de l’opération, trois divisions blindées, commandées par le général Itzhak Rabin, foncent sur le Sinaï. Privés de couverture aérienne, les blindés égyptiens sont obligés de battre en retraite. Un autre front est ouvert le long de la frontière jordanienne, et on se bat autour de Jérusalem. Les Israéliens conquièrent les collines environnantes. Il leur faudra dix heures de combats, rue par rue, pour prendre la ville.

            Le 6 juin, Al-Arich, dans le Sinaï, et l’enclave de Gaza tombent, alors que se poursuivent les affrontements sur la frontière israélo-syrienne. Le 7 juin, les blindés israéliens traversent le Sinaï, tandis que la marine prend le contrôle de Charm el-Cheikh : le détroit de Tiran est rouvert. Toute la ville de Jérusalem et la Cisjordanie sont sous contrôle israélien : le roi Hussein accepte le cessez-le-feu décrété par l’ONU. Le 8 juin, les Israéliens stationnent au bord du canal de Suez. La bataille du Sinaï est terminée, et, vers 23 heures, Le Caire imite Amman.

            Grisés par le succès et soucieux d’occuper le maximum de territoires avant le cessez-le-feu, les Israéliens lancent une grande offensive, le 9 juin, sur le plateau du Golan, obligeant les Syriens à jeter l’éponge. Le lendemain, lorsque les affrontements cessent, Israël contrôle le Sinaï, la bande de Gaza, la Cisjordanie, Jérusalem-Est et les hauteurs du Golan. Pour les pays arabes, les pertes sont lourdes : 20 000 morts pour l’&Eacute;gypte, 6 000 pour la Jordanie et 500 pour la Syrie, contre « seulement » 800 Israéliens.

            En six jours, et au prix d’un refus du cessez-le-feu, Israël a gagné des territoires dont la superficie est quatre fois supérieure à la sienne en 1949. Dans les capitales arabes, c’est la consternation. La défaite est ressentie comme une nakba (« catastrophe »). Elle amène 200 000 nouveaux réfugiés dans les camps de Jordanie, de Syrie ou du Liban. En Cisjordanie, les Palestiniens sont désormais sous occupation israélienne.

            Le Conseil de sécurité de l’ONU met cinq mois pour adopter la résolution 242 exigeant le retrait d’Israël des territoires arabes occupés, contre la cessation de l’état de belligérance, la reconnaissance de tous les &Eacute;tats de la région, la libre navigation sur le canal de Suez et dans le golfe d’Aqaba ainsi que la création de zones démilitarisées.

            Trente-neuf ans après, cette résolution n’a toujours pas été appliquée, et les frontières issues de la guerre des Six-Jours n’ont pas beaucoup changé. Si le Sinaï a été restitué à l’&Eacute;gypte le 25 mai 1982, après l’accord de paix israélo-égyptien signé à Camp David en 1979, une partie de la Cisjordanie et Gaza, qui dépendent officiellement d’une fantomatique Autorité palestinienne, sont, en réalité, sous contrôle militaire israélien. Quant à Jérusalem-Est et au Golan syrien, ils sont toujours occupés.
            د/ محمد عمر أمطوش

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              #7
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              Huda Ali, l'enfant témoin
              I'tiraf al-Rimawi, Ramallah
              10 juin 2006
              www.amin.org

              Elle criait, seuls les grains de sable l'entendaient. Son père s'est éloigné pour un voyage dont il ne reviendra pas, le visage scrutant le ciel. Il pourrait entendre Huda crier et appeler, mais en réalité, il ne pourra pas répondre... Sa mère aussi, elle a été emportée par l'absence éternelle, par la mort causée par les obus et les balles de l'ennemi... Une famille assassinée par le même ennemi... et Huda continue à gémir, à crier, à appeler... Personne ne l'entend sinon la Palesitne et la mer prisonnière et triste...
              En Palestine, tout est prévisible et possible, il n'y pas de différence entre la ruelle, le quartier ni la plage, cette plage qu'ils nous ont volée, ne nous laissant pas nous y baigner, même ce qui en reste à Gaza. Si elle n'est pas volée comme les plages de Haïfa, Yafa, Akka, tout le long de la côte désolante, ils la transformeront en témoin de leurs massacres et leurs crimes... La différence tient probablement à l'ampleur de la tuerie ou la souffrance qui sera le lot du Palestinien, là-bas..
              Un jour de congé et de repos, comme l'a envisagé cette famille accablée, la famille de Huda Ali, qui fut anéantie ce vendredi 9 juin 2006, avec les simples et modestes possibilités, l'intention était de jouer, de s'amuser, de chasser un peu de cette routine et cet épuisement qui accompagnent les Palestiniens prisonniers là-bas, dans la bande de Gaza, une famille qui emmène ses enfants pour se divertir. Et que se passe-t-il ?
              En Palestine, et ce n'est pas parce que la Palestine est ainsi, mais parce que c'est l'occupation qui non seulement contredit tout aspect humain, mais plonge dans le crime et vole à l'être humain ses instants...
              Sur la plage là-bas, dans la ville de Gaza, à cette date, l'ennemi sioniste n'a pas supporté de voir une famille palestinienne se divertir, des enfants qui sortent de l'ordinaire et brisent les limites de la prison, rien que dans leur imaginaire, en regardant la mer immense... Est-ce que l'occupant a eu peur d'eux parce qu'ils se représentaient toute la mer de la Palestine, il a alors décidé de les assassiner ? Nous n'écartons pas l'idée qu'ils soient accusés de cela ou d'autre chose, ou même qu'ils ne soient accusés de rien du tout... L'assassinat est une habitude qui lui colle à la peau...

              La mer de Gaza, le sable de la plage et quelques jeux simples pour les enfants, des provisions modestes pour une famille modeste, une image qui s'est transformée en funérailles et tombeaux.. Les instants de joie se sont transformés en larmes, et l'eau de la mer dans laquelle les enfants jouaient et nageaient fut transformée en sang, mort, accablement et amertume... Tout comme ils ont volé la mer, ils ont volé son peuple aussi... Ils ont assassiné la joie enfantine, non seulement aujourd'hui...
              Depuis quand ne sont-ils pas ainsi ?... Qu'est-il arrivé au peuple palestinien en 1948 ? Qu'ont-ils fait à Deir Yassine, Qibya, Sabra et Chatila, le massacre d'al-Aqsa et celui d'al Haram al-Ibrahimi, celui de Uyun Qara et d'autres nombreux encore ? N'ont-ils pas brisé les mains des militants, ne les ont-ils pas assassiné dans les prisons et les souterrains des interrogatoires ? Que font-ils autre que les meurtres, portés par leurs avions, leurs bulldozers, leurs mentalités, leur protecteur américain, le silencieux et muet arabe et international lors de ces événements affligeants et inhumains, plutôt fascistes et nazis ?
              En Palesine, les enfants, les vieillards, les jeunes, la pierre, la plante, le ciel, l'air, paient le prix... Parce qu'ils sont les véritables maîtres du pays. Parce qu'ils refusent l'occupation et les colonies, et cherchent à vivre en sécurité et en paix, dans la dignité et la liberté... Cela ne peut être accepté par le colon qui plonge dans l'assassinat et le massacre... Mais le Palestinien ne changera que par la réalisation du rêve...
              Huda et sa famille sont témoins, comme l'enfant Fares Awda, comme Hijjo et al-Durra avant eux... et les autres, ceux qui n'ont pas vu la vie parce qu'ils sont nés sur les barrages de l'occupation, leur témoignage est encore plus puissant... et les autres qui sont en prison, dans les hôpitaux, ceux qui ont perdu la capacité de mouvement, ce mouvement que les mêmes balles ont tué dans la même enfance palestinienne.

              Traduit
              د/ محمد عمر أمطوش

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                #8
                فلسطينيات بالفرنسية

                Trouvez ci-dessous un appel urgent du Canada pour la solidarité avec et la défense d'une récente résolution du syndicat canadien qui représentent les travailleurs/travailleuses du secteur publique en Ontario (la CUPE-Ontario, qui représentent 200,000 travailleur/travailleuses). Pour des détails sur la résolution et la campagne pour défendra la décision du CUPE, veuillez voir: http://www.caia.tyo.ca/

                Veuillez voir l'appel ci-dessous produit par la Coalition Contre l'Apartheid en Israel (CAIA) au Canada qui mène la campagne. S'il vous plaids diffusez ces infos a toutes vos liste et veuillez traduire le message si dessous en français si possible. On doit défendre cette victoire pour le mouvement Palestinien et le mouvement en solidarité avec la lutte nationale.

                En solidarité,

                Kole Kilibarda
                416.833.4352
                د/ محمد عمر أمطوش

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                  #9
                  فلسطينيات بالفرنسية

                  Que cache l'apartheid israélien ?
                  Rim al-Khatib

                  Depuis quelques années, le terme apartheid est de plus en plus utilisé pour décrire l'oppression que fait subir l'Etat sioniste d'Israël au peuple palestinien. C'est surtout au cours de la campagne contre le mur que construit l'Etat d'Israël en Cisjordanie (al-Quds compris)que ce terme d'apartheid s'est étendu, en parlant d'abord du "mur de l"apartheid", puis en généralisant ce terme, à partir de la construction du mur, pour décrire l'ensemble des actes de discrimination et d'oppression menés par l'Etat sioniste.

                  Ceux qui appliquent le terme d'apartheid à l'Etat d'Israël mettent en avant le système de discrimination que cet Etat fait subir au peuple palestinien, sans préciser de quels Palestiniens il s'agit : des Palestiniens habitant dans les territoires occupés en 1967 ou des Palestiniens habitant dans l'Etat sioniste, ou les deux, malgré la différence de situation opérée par l'occupation entre les deux composantes. Le mur de l'apartheid sépare-t-il les Palestiniens des Israéliens ou les Palestiniens entre eux ? Dans la terminologie palestinienne, c'est plutôt le terme de "mur de séparation" qui est employé, au lieu de "mur de l'apartheid", afin de maintenir l'imprécision d'une situation où le mur a pour fonction de séparer, d'isoler des Palestiniens à l'intérieur de murs, pour les séparer d'autres Palestiniens, qui sont également enfermés dans des murs et séparés des autres, et où l'ensemble des Palestiniens de la Cisjordanie sont séparés par des murs des autres Palestiniens, d'al-Quds, de la bande de Gaza et des territoires occupés en 48. Le mur a pour fonction première d'isoler et de ghettoïser les Palestiniens.

                  Quant à la séparation entre Palestiniens et Israéliens, elle n'est pas le fait du mur, mais de l'occupation.

                  Le terme d'apartheid est également utilisé pour décrire le système de discrimination appliqué par l'Etat sioniste dans les territoires occupés en 1967, et notamment en Cisjordanie, entre les colonies juives d'une part, et les agglomérations palestiniennes (villes, villages, camps) de l'autre. Les colonies sont effectivement développées, des routes rapides les relient entre elles et vers les principales villes de l'Etat sioniste. A l'aide des routes de contournement et du mur, les agglomérations palestiniennes deviennent des ghettos, alors que les colonies juives s'épanouissent et prospèrent au détriment de la terre, de l'eau et de l'air palestiniens.

                  Les termes de discrimination ou d'apartheid peuvent à la rigueur être appliqués à cette situation, où l'occupant israélien distingue entre ses propres citoyens, les colons, et les Palestiniens soumis au régime militaire, avec tout ce que cela entraîne : rafles, invasions, barrages, destructions, saccages, pour ne pas citer ce qui fonde même l'occupation sioniste, le vol des terres et des biens palestiniens. Concernant l'utilisation du terme apartheid dans ce cas, une question se pose : dénoncer l'apartheid pratiqué dans les territoires occupés implique-t-il de réclamer pour les Palestiniens un traitement égal avec les Israéliens, en l'occurence les colons ? Réclame-t-on de l'Etat de l'occupation de considérer les Palestiniens comme des citoyens israéliens ? Qu'il développe les villes, villages et camps palestiniens au même titre que les colonies, qu'il autorise aux Palestiniens la circulation sur les routes de contournement, ou qu'il leur autorise l'accès aux soins et à d'autres services dans les colonies ? Ou bien réclame-t-on tout simplement la fin de l'occupation et le démantèlement des colonies, de toutes les colonies, celles qui pullulent tout le long du Jourdain, celles qui enserrent et rongent la ville d'al-Quds, celles qui étouffent les Palestiniens de Bethléhem et ses environs, celles qui morcellent et tuent la Cisjordanie, en partant de Jénine, jusqu'à la ville et région d'al-Khalil ? En d'autres termes, ne risque-t-on pas de faire l'impasse sur l'occupation de la Cisjordanie en mettant en avant le système discriminatoire entre colons et Palestiniens, au lieu de mettre en avant l'occupation et la colonisation de peuplement ? Mettre en avant le système d'apartheid conduit à réclamer l'égalité de tous, alors que mettre en avant l'occupation et la colonisation de peuplement conduit à réclamer et soutenir la lutte pour la libération de tous les territoires occupés, en l'occurence ici, ceux occupés en 1967.
                  Il est toutefois difficile de ne pas aborder la question de la discrimination de traitement entre colons et Palestiniens en Cisjordanie, mais il convient de situer cette discrimination non pas sous le chapitre de l'apartheid, mais sous ceux de l'occupation et de la colonisation de peuplement qui engendrent tout un système discriminatoire, individuel et collectif, beaucoup plus puissant et infernal que ne l'est celui de l'apartheid car ce dernier n'est qu'un aspect de l'oppression subie par les Palestiniens.

                  Le terme d'apartheid est utilisé aussi pour désigner la discrimination menée par l'Etat sioniste envers les Palestiniens de 48, ceux qui sont déclarés citoyens de l'Etat mais qui, parce qu'ils ne sont pas Juifs, et surtout parce qu'ils sont Palestiniens, subissent une discrimination étatique flagrante depuis la fondation de cet Etat.
                  Les Palestiniens de l'intérieur ou de 48, considérés officiellement comme des citoyens de l'Etat d'Israël, sont effectivement traités de manière différente, tout comme le sont d'ailleurs les Palestiniens de la ville d'al-Quds, ville occupée en juin 1967 mais annexée par l'Etat sioniste et dont les habitants ont un statut différent du reste de la Cisjordanie. Parce qu'ils ne sont pas Juifs, ils n'ont pas accès à la répartition des terres ni aux logements, ni à certains services étatiques ou d'organismes affiliés à l'Etat, comme le Fonds national Juif. Dans leurs quartiers dans les villes considérées mixtes, ou dans des régions où ils sont restés majoritaires (Galilée, Naqab, Triangle), ils sont menacés par les destructions de leurs maisons, d'expropriation de leurs terres, leurs lieux saints (mosquées, églises, cimetières) sont profanés sinon détruits, leur langue, culture et histoire ne sont pas considérées, leurs municipalités ne reçoivent que les miettes des budgets répartis entre les municipalités juives. Plusieurs de leurs villages ne sont pas reconnus par l'Etat et sont, de ce fait, privés des moyens de base pour une vie digne, tels que l'eau, l'électricité, les routes, les écoles, etc... Ils n'ont pas accès à certaines professions, ni à certaines branches des études supérieures. Dans certaines de leurs régions, notamment dans le Naqab, l'échec scolaire touche particulièrement leurs enfants, et concernant la pauvreté, ils représentent la majorité des plus pauvres de l'Etat. La discrimination étatique s'ajoute à un racisme généralisé au sein des Israéliens envers eux, comme l'ont montré des sonsages récents.
                  Est-ce à dire qu'ils subissent l'apartheid ? Ou plutôt, l'oppression qu'ils subissent est-elle seulement de l'apartheid ?

                  Si nous comparons la situation des Palestiniens de 48 avec celle des Noirs de l'Afrique du Sud, dont l'oppression subie a été désignée par apartheid, nous dégageons plusieurs différences :
                  - Les Palestiniens de 48 votent pour élire leurs représentants dans les instances "nationales" alors que les Noirs n'avaient pas accès au vote au temps de l'apartheid. Il y a même des députés palestiniens (désignés par Arabes) au parlement sioniste.
                  - Les Palestiniens de 48 peuvent malgré tout circuler, habiter, travailler aux côtés des Israéliens. Ils ont accès aux universités, aux lieux de loisirs et de culture israéliens. Il n'y a pas une file ou une entrée spéciale pour eux, ni des cours réservés pour eux.
                  - Certains d'entre eux sont même armés, comme les Palestiniens druzes ou bédouins, dans la police plus souvent que dans l'armée.

                  Mais est-ce là le problème ?
                  Est-ce que cela signifie qu'ils ne sont pas opprimés ?

                  Au contraire, l'oppression subie est d'une autre nature que celle de l'apartheid. Ils votent, ils circulent plutôt librement, mais uniquement parce que le nettoyage ethnique, l'expulsion sous la menace des armes, la confiscation de leurs biens et de leurs terres, le démantèlement de leur société, leur mise sous régime militaire, en tant que communauté et en tant qu'individus palestiniens, opérés entre 1947 et 1966 a réduit la population palestinienne à une minorité dans son propre pays, minorité dépossédée, appauvrie, démantelée socialement et politiquement, et même familialement. Ils ont assisté et assistent toujours à l'invasion de leur pays par des colons juifs ou non-juifs, qui s'installent sur leurs terres légalement confisquées, selon les lois de cet Etat, et qui proclament haut et fort que les Palestiniens doivent être expulsés.

                  Les Palestiniens de 48 ne vivent pas la même situation que les Africains en Afrique du Sud, pour que le terme apartheid soit appliqué à leur condition. Les Africains sont restés majoritaires dans leur pays, les colons Blancs n'ont été qu'une minorité possédant toutes les richesses, gouvernant et exploitant richesses du pays et potentiel humain africain. En Palestine occupée devenue Etat sioniste, avec la bénédiction et la complicité des Etats "civilisés", les Palestiniens se sont retrouvés minoritaires dans leur pays, parce que le plan sioniste va plus loin que le plan africaaner : prendre la terre et expulser la population au-delà des limites d'une superficie pouvant accueillir les Juifs, superficie jamais définie et extensible en fonction du rapport de forces militaires et politiques.
                  En Palestine occupée ou l'Etat d'Israël, les sionistes ne veulent même pas d'une main d'oeuvre palestinienne, ils ont conçu le travail juif, la population juive, la terre juive, le pays juif, où les Palestiniens, habitants millénaires de ce pays, doivent être expulsés. En Palestine occupée, l'Etat d'Israël d'aujourd'hui, les dirigeants sionistes, de gauche et de droite, du centre et de l'extrême, sont préoccupés par une question primordiale, celle de la démographie. Tous leurs actes et leurs plans, qu'ils soient à l'intérieur de l'Etat qu'ils ont créé ou dans les parties de la Palestine qu'ils ont occupées en 1967, sont régis par cette question : sur la terre que nous conquérons, combien restera-t-il de Palestiniens ? Pouvons-nous maintenir sous domination une région à forte majorité palestinienne ? D'ailleurs, une des raisons de leur retrait de Gaza est démographique, une des principales raisons de leur étouffement d'al-Quds par le mur et les colonies est d'y réduire le nombre de Palestiniens, afin d'assurer la domination juive. La raison essentielle de l'adoption de la loi sur les mariages, non entre Israéliens et Palestiniens, mais entre Palestiniens de 48 et ceux de 67 (car les mariages israéliens-palestiniens sont extrêmement rares) est d'empêcher les Palestiniens de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et surtout les réfugiés, de vivre dans cette partie de la Palestine conçue pour être peuplée uniquement de Juifs.
                  En Palestine occupée, à l'intérieur de l'Etat d'Israël, les plans conçus tel que le "plan de développement de la Galilée et du Naqab" est d'ordre démographique : faire éclater toute agglomération palestinienne en y insérant les colonies et les routes (comme en Cisjordanie), ou tel le plan agité de temps à autre d'"échange de territoires entre la région du Triangle et les colonies implantées en Cisjordanie" qui considère le Triangle comme une région compacte palestinienne, région dangereuse démographiquement, malgré les quelques colonies juives qui le bordent et malgré la route transisraélienne qui l'a coupé en son milieu, raflant terres et villages.

                  Dans l'Afrique du Sud, les Africains sont restés, dans des ghettos certes, mais ils sont restés dans leur pays, et leurs revendications, parce qu'ils sont restés majoritaires, étaient la libération du pays en abolissant le système de l'apartheid qui les enfermait et les empêchait d'accéder aux richesses et à tout le territoire de leur pays. Mais en Palestine occupée devenue l'Etat sioniste, les Palestiniens devenus minoritaires peuvent accéder aux miettes des colons "blancs" : droits électoraux, droits de citoyenneté de seconde ou troisième zone, tant qu'ils n'ont pas la possibilité de modifier la nature de l'Etat, Etat qui les juge indésirables, qui le leur rappelle de temps en temps, et qui les maintient sous la menace constante d'un transfert, poursuite de ce qui a commencé en 1947-48. Ils sont tolérés tant qu'ils sont "loyaux" et tant qu'un équilibre de forces freine leur expulsion.

                  C'est à cause de tout cela que le terme apartheid ne peut traduire la nature du problème. Là aussi et surtout, il s'agit d'une occupation et d'une colonisation de peuplement, d'un nettoyage ethnique légalisé et admis par la "communauté internationale", soit les Etats puissants dans ce monde ("la légalité internationale"). Une colonisation de peuplement, comme d'autres colonisations, certaines ayant réussi (Australie, Amérique, à cause des génocides) et d'autres échoué (Algérie). En Palestine, plusieurs facteurs, essentiellement la résistance héroïque du peuple palestinien, freinent et remettent en cause depuis près d'un siècle cette domination.

                  En utilisant le terme d'apartheid, même pour essayer de pointer du doigt les aspects inhumains de cette occupation, on occulte le fondement même de cette entreprise coloniale commencée il y a un siècle pour le compte de l'impérialisme européen, qui est la dépossession et l'expulsion de tout un peuple. L'apartheid, ou plutôt la discrimination nationale, représente un des traits de la domination sioniste sur la Palestine. Elle n'en est pas le fondement. Parler d'apartheid, c'est considérer qu'il suffit que les Palestiniens, de 48 ou de 67, soient considérés comme des citoyens à part entière pour que le problème soit résolu, alors que le fond du problème, c'est l'existence de ces millions de réfugiés, qui ont eté expulsés et dépossédés, qui doivent avoir la possibilité d'appliquer le droit au retour à leurs terres et à leurs biens, sans entraves ni considérations démographiques aucune.

                  Le retour des réfugiés palestiniens, dont plus de 80% vivent à quelques centaines de kms de leurs villages, terres et villes, c'est-à-dire le rétablissement d'une démographique favorable aux Palestiniens dans la Palestine historique, est la seule issue juste pour supprimer les effets du nettoyage ethnique et empêcher sa poursuite par l'Etat sioniste. L'apartheid ou la discrimination nationale demeure un aspect, moralement important, de l'oppression sioniste mais cet apartheid découle d'une oppression plus vaste, celle de la colonisation d'un pays et l'expulsion de son peuple. L'utilisation du terme apartheid ne doit pas servir à cacher le fondement de cette oppression.
                  د/ محمد عمر أمطوش

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                    • 971

                    #10
                    فلسطينيات بالفرنسية

                    Référendum: Les principaux points du texte

                    Voici les principaux points du texte qui doit être soumis à un référendum le 26 juillet prochain dans les Territoires palestiniens.
                    Le document, négocié au début du mois par des prisonniers palestiniens, contient 18 points :

                    1. Création d'un Etat palestinien, retour des réfugiés dans leurs maisons.
                    2. Incorporer le Hamas et le Djihad Islamique au sein de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
                    3. Résister à l'occupation israélienne des territoires dont l'Etat hébreu s'est emparé pendant la Guerre des Six-jours en 1967 (Cisjordanie et Bande de Gaza).
                    4. Formuler un projet politique incluant les résolutions de la Ligue arabe, la plate-forme de l'OLP et des propositions équitables de la communauté internationale.
                    5. Consolider l'Autorité palestinienne en tant que coeur de l'Etat.
                    6. Former un gouvernement d'unité nationale auquel participent toutes les factions, particulièrement le Fatah et le Hamas.
                    7. L'OLP et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas seront chargés des négociations de paix avec Israël.
                    8. Libération de tous les prisonniers palestiniens détenus par Israël.
                    9. Aide pour les réfugiés.
                    10. Constituer un mouvement unifié de résistance à l'occupation israélienne, disposant d'un soutien politique.
                    11. Maintenir des élections et une vie politique démocratique.
                    12. Condamner le siège des Palestiniens par Israël et les Etats-Unis.
                    13. Promouvoir l'unité nationale en soutenant l'Autorité palestinienne, son président, l'OLP et le gouvernement.
                    14. Interdire l'utilisation d'armes dans les conflits internes, et renoncer aux divisions et à la violence (inter-palestinienne).
                    15. Accroître la participation de la population de la Bande de Gaza en matière de liberté et d'indépendance.
                    16. Réformer et développer les forces de sécurité.
                    17. Adopter des lois visant à réorganiser les forces de sécurité et interdire aux officiers de sécurité de toute activité politique.
                    18. Aider les groupes de solidarité qui, dans le monde, luttent contre l'occupation israélienne, les implantations de peuplement juives et la "barrière de sécurité".
                    د/ محمد عمر أمطوش

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                      #11
                      فلسطينيات بالفرنسية

                      La "surprise de l'aube"

                      Comment le Mossad israélien
                      Elimine ses "ennemis" au Liban


                      De nouveaux faits se dévoilent chaque jour sur le réseau israélo-libanais que le Mossad a créé depuis des années au Liban.

                      En effet, l'opération appelée "surprise de l'aube", qui avait tué le 26 mai passé, à Saïda, deux frères palestiniens, Mahmoud et Nidal Majzoub, a mis à nu le rôle joué par Israël dans de nombreux assassinats politiques qui avaient coûté la vie à des cadres palestiniens et du Hizboullah libanais.

                      L'arrestation, il y a quelques jours par l'armée libanaise de Mahmoud Rafeh, citoyen libanais de la ville de Hasbayyah au Liban sud, a dévoilé la présence de plusieurs réseaux d'espions formés par des officiers israéliens pour mener des opérations de sabotage et d'exécutions sommaires toutes identiques : une charge très explosive sous le siège de la voiture de celui qu'on veut éliminer.

                      De source sûre, on apprend que Rafeh fut enrôlé en 1994 par un des officiers de l'ALS (armée du Liban du sud pro israélienne), Alam-Eddine Badaoui qui se cache en Israël depuis la libération en l'an 2000. Après cette date, plusieurs missions lui furent confiées, le contact se faisant à partir d'émetteur-récepteur liant sa maison au quartier général des opérations du Mossad. Rafeh, qui fut arrêté avec un autre membre de son réseau, a avoué avoir reçu les charges explosives à travers des routes de passe situées entre Chebaa et Adaïsseh, en passant par Kfarkellah ; il a parlé également de certains "points de passage maritime situés au Nord de Beyrouth et utilisés seulement en cas d'urgence". Les charges étaient parfois placées dans des mallettes.

                      Rafeh a aussi avoué que la charge qui avait tué les deux frères Majzoub lui était arrivée dans une "portière" de Mercédès ayant la même couleur que celle qu'il devait plastiquer.
                      د/ محمد عمر أمطوش

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                        • 971

                        #12
                        فلسطينيات بالفرنسية

                        L'autre Appel



                        Les chefs sionistes corrompus des gouvernements d'Israël se suivent et se ressemblent.

                        Depuis des décennies ils ne sont que les émanations politiques de pouvoirs militaires et religieux agressifs et les conséquences de leurs décisions sont comptabilisables en un épais registre d'une horreur absolue.

                        Dernièrement encore, stationnée comme d'habitude dans les eaux territoriales palestiniennes aux abords de la plage de Gaza pour empêcher toute sortie de pêcheurs, la marine de la force d'occupation israélienne, Tsahal, (l'armée la plus morale du monde !) a reçu l'ordre de bombarder, à vue, toute une famille qui pique-niquait sur le sable.

                        Nous avons tous vu et entendu le cri de cette petite fille assise terrifiée au milieu de tous les siens décimés. Ce cri ne nous est pas inconnu, il est celui des millions d'hommes de femmes et d'enfants qui, depuis 1948, ont eux aussi perdu leurs vies et leurs villages, en cette terre maudite d'être trop sainte.

                        Allons-nous tolérer indéfiniment que les échos de ces crimes soient quotidiennement amplifiés et démultipliés, et qu'ils se perdent encore dans l'absolution d'une énième enquête diligentée mais jamais aboutie, jamais suivie de condamnations, ou minés par de « fumeuses » explications?

                        Depuis déjà 16 mois, la résistance palestinienne a observé une trêve difficile, car durant ce même laps de temps l'occupant a fauché des dizaines de vies, au hasard de tirs aveugles sur des civils ou lors d'assassinats dits ciblés sur des résistants.

                        Pour reléguer à jamais la Shoa dans les oubliettes de l'histoire de nos mémoires, nos dirigeants européens furent hier les généreux donateurs d'un pays colonisé qui ne leur appartenait pas, mettant un terme à l'errance d'une partie de tout un peuple sans terre et provoquant l'exode forcé d'une grande partie de tout un autre, en amorçant la spirale d'une inouïe violence.

                        Leur partage d'alors est remodelé depuis, chaque jour, par la « Démocratie » arborée crânement du nouvel occupant sioniste, expansionniste et ségrégationniste.

                        Ainsi, chaque visiteur occasionnel peut à présent constater horrifié qu'au si proche orient, sur toutes les parcelles des territoires occupés par des centaines de milliers de colons armés et de soudards en uniformes les victimes d'hier se sont transformées en bourreaux qui bafouent impunément et avec arrogance toutes les lois internationales, masquant leurs crimes sous le triple blindage de l'icône d'Auschwitz, d'un formidable arsenal militaire et nucléaire, (le redoutable inconnu de Dimona), et de leur grand frère états unien.

                        En Israël comme partout au monde, nous ne pouvons gagner la guerre contre cette violence unilatérale des puissants sur les gueux que si nous gagnons, chez nous, la guerre contre cette lâcheté et cette apathie qui nous font honteusement taire et détourner les yeux.

                        Tous les dirigeants de la communauté européenne font aujourd'hui chorus, et pression par tous les moyens, pour exiger du gouvernement palestinien qu'il reconnaisse l'Etat d'Israël.

                        Mais qui s'est levé pour exiger une réciprocité pourtant si évidente et élémentaire ?

                        Aurons-nous toujours les yeux de Chimène pour cet occupant inventeur d'une démocratie raciste qui, au vu et au su du monde dit civilisé accroît sans cesse son territoire en implantant par la force brutale ses colonies sur des terres volées puis délimitées par le tracé fou d'un mur de béton de 9m de haut courant sur des centaines de kilomètres ?

                        A quelle hauteur estimons-nous le chiffre mortifère palestinien suffisamment alarmant pour stopper ce processus et éviter, chez l'agresseur, un proche et prévisible Massada ?

                        Le mot de la fin a-t-il été déjà dit lors de ce dernier tir d'obus?

                        L'espérance d'une Paix pérenne doit-elle à jamais disparaître ?

                        Croyez-moi, moi qui vous écrit en connaissance de cause et vous dis que rien n'est jamais définitivement perdu pour l'avènement d'un Proche Orient plus serein.

                        Car la Palestine n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a de vastes réserves humaines derrière elle, tant chez les volontaires internationaux qui se succèdent sans relâche à son chevet dans des missions civiles que chez les opposants Israéliens eux-mêmes, qui déploient sur place des trésors de courage et d'inventivité généreuse. La Palestine sait qu'elle peut faire bloc avec tous les hommes et femmes libres qui défendent contre vents et marée une idée récurrente de la conscience universelle. Ces multitudes agissantes représentent la quintessence des valeurs par lesquelles nous pouvons affirmer, ensemble, que nous sommes une seule communauté humaine, c'est-à-dire l'irréductible humain.

                        Partout sur notre planète et de plus en plus nombreux, les majorités des peuples exigent en ce point nodal fait de larmes et de sables une juste et rapide résolution du conflit, tant ils savent bien que la réponse à leurs problèmes, quels qu'ils soient, passe nécessairement par la résolution de celui-ci.

                        Ainsi, cent casques bleus de l'ONU, appuyés par une autre centaine d'observateurs casques bleus citoyens peuvent tenir la minuscule vieille cité de Jérusalem, et déclencher là une véritable dynamique de paix.

                        Transformons par le haut cet essai de juillet dernier, qui vit 150 citoyens européens de 7 à 83 ans et de 18 nationalités différentes se regrouper en une caravane revendiquant partout sur son passage l'application du droit international !

                        Partis le 5 de la cour d'honneur du Parlement Européen de Strasbourg à destination de Jérusalem par la route, nous fumes stoppés le 20 sur le pont d'Allenby si chargé d'images d'exodes. Sur ce poste frontière israélien illégal puisque installé sur une terre palestinienne, 110 des nôtres furent trompés, battus et refoulés sur la Jordanie, leurs passeports rayés de la mention « interdits d'entrée ». Dés le lendemain, par d'autres moyens et en un autre poste frontière illégal, je réussis à passer, suivi par 12 de mes compagnons caravaniers. Ce que nous vîmes sur ces confettis de territoires occupés est déjà l'objet de tous les témoignages des internationaux que vous pouvez rencontrer à l'occasion de leurs retours, témoins précieux et courageux que vous pouvez aussi lire sur tous les sites d'associations se préoccupant encore du sort du peuple palestinien.

                        Moi, jean-paul delpuech, citoyen Européen ordinaire né au lendemain de la Naqba dans ce monde extraordinaire, invite toutes les associations et organisations, toutes les femmes et tous les hommes épris de justice et forts de leurs bonnes volontés, qu'ils soient athées, juifs, chrétiens ou musulmans, à se mettre en rapport avec moi, afin d'affréter un nouvel Exodus allant mouiller dans les eaux territoriales palestiniennes, au large de Gaza beach, à prendre de facto le risque de leurs corps dans un probable arraisonnement révélant une fois encore aux yeux du monde la vraie nature de cette belliqueuse démocratie, et par dessus tout de débarquer, pour faire sauter le verrou de tout un peuple encagé, et réinventer ensemble un espoir, celui de deux nations cohabitant côte à côte de façon plus paisible et équitable, ou celui d'un seul Etat laïc et démocratique, où juifs, musulmans et chrétiens auraient les mêmes droits, seraient soumis aux mêmes devoirs .

                        Un homme, une femme dans chaque département européen se portant volontaires à mes côtés pour cette nouvelle épopée, plus une poignée de l'immense diaspora palestinienne interdite de retour, voilà 2006 bonnes raisons de fermer la gueule aux canons, de prouver à nos dirigeants que les sociétés civiles palestiniennes, israéliennes et européennes peuvent s'écouter, et s'entendre.

                        Nous l'avons fait hier à Sarajevo et ailleurs, nous pouvons le faire, demain, pour Jérusalem.

                        Quoiqu'il arrive, la flamme de la légitime résistance palestinienne ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
                        د/ محمد عمر أمطوش

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                          • 971

                          #13
                          فلسطينيات بالفرنسية

                          Ehoud Olmert par lui-même
                          Olmert : "Jérusalem a été la capitale d'une seule nation à travers l'histoire.
                          C'est la nation juive"


                          Le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, a accordé un entretien au «Figaro» à l'occasion de son arrivée à Paris.
                          Propos recueillis à Jérusalem par Patrick Saint-Paul


                          1 - Quel est l'objectif de votre tournée en Europe ?
                          Je souhaite développer une relation beaucoup plus étroite avec l'Europe. Je veux y exposer mon programme de réalignement (plan de retrait en Cisjordanie, NDLR) et discuter avec Jacques Chirac des différentes dimensions et opportunités liées à ce projet. Je veux aussi lui parler de mon désir de stabiliser la situation à la frontière nord d'Israël avec le Liban. Je considère que son action peut apporter une contribution majeure, pour changer la situation dans cette région.

                          2 - La France affirme pourtant que les frontières entre Israël et les Palestiniens doivent être déterminées à travers des négociations.
                          En principe, la stratégie de la négociation a aussi notre préférence. Nous devons vérifier si ce choix est réaliste, s'il existe un partenaire. Pour l'instant, les Palestiniens s'entre-tuent, le Hamas est au gouvernement. Que se passera-t-il si, en dépit de nos efforts et de ceux des Européens et des Américains, rien ne se produit ? Devons nous attendre sans rien faire pendant encore 5, 10 ou 15 ans ? Je veux entendre les conseils du président Chirac et lui faire part de mes inquiétudes. Je veux voir s'il peut y avoir un cadre au sein duquel nous pouvons joindre nos forces pour faire avancer les choses, au cas où les Palestiniens ne seraient pas prêts.

                          3 - Vous vous dites prêt à rencontrer Mahmoud Abbas. De quoi souhaitez-vous discuter avec lui, lui qui voudrait débattre du statut final d'un ةtat palestinien ?
                          Les fantasmes sont le privilège des grands hommes. Mahmoud Abbas a le privilège de rêver. Mais, si l'on examine de façon réaliste la situation dans laquelle il se trouve, je rêve pour lui qu'il parviendra à s'imposer face au Hamas. Je rêve pour lui qu'il aura le pouvoir de forcer le Hamas à adopter et à appliquer les principes édictés par le Quartette. S'il accomplit tout cela, alors nous pourrons commencer à parler de la stratégie à long terme.

                          4 - Il a adopté une attitude plus dure vis-à-vis du Hamas, en convoquant un référendum entérinant la solution de deux ةtats. Devient-il un partenaire à vos yeux ?
                          Je le félicite pour ce début de nouvelle approche. Mais c'est une affaire interne à l'Autorité palestinienne. Dans le contexte de sa compétition avec son opposition, cela a peut-être un sens. Mais il convoque un référendum pour un projet qui ne constitue même pas le début d'un commencement pour des négociations entre nous et les Palestiniens. La lettre des prisonniers ne parle pas de désarmer les organisations terroristes. Elle leur offre au contraire un statut officiel. A aucun moment elle n'évoque la paix avec Israël, ni son droit d'exister. Pour nous, comme pour la communauté internationale, il existe trois principes : désarmer les organisations terroristes, reconnaître le droit d'Israël d'exister en tant qu'ةtat juif au Proche-Orient et accepter tous les accords liant, depuis 1993, l'Autorité palestinienne à Israël.

                          5 - Ce référendum risque d'entraîner l'organisation de nouvelles élections côté palestinien, quel espoir pouvez-vous offrir aux électeurs modérés ?
                          Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour renforcer le statut de Mahmoud Abbas, afin qu'il puisse remplir les critères permettant d'entamer un processus de paix. Je ferai tout ce que je peux pour subvenir aux besoins humanitaires des Palestiniens. Nous sommes prêts à participer aux initiatives pour transférer de l'argent à des fins humanitaires à l'Autorité palestinienne, y compris à travers le mécanisme envisagé par l'Union européenne, à condition que de l'argent ne soit pas versé pour les salaires de l'administration et qu'il n'y ait pas de soutien direct ou indirect à des agences gouvernementales.

                          6 - Les Palestiniens cherchent un horizon politique...
                          C'est une perspective politique : je suis prêt à aider Mahmoud Abbas, parce que je veux qu'il soit la force dominante au sein de l'Autorité palestinienne.

                          7 - Redoutez-vous que la tension dans les territoires ne conduise à une guerre civile et à un effondrement de l'Autorité palestinienne ?
                          Nous ne sommes pas loin de la guerre civile. Ils se tirent déjà dessus. L'Autorité palestinienne est aujourd'hui dominée par une organisation terroriste, une bande de tueurs qui ont du sang sur les mains. Je crois que Mahmoud Abbas est l'instrument légitime des Palestiniens, pour essayer de changer les choses. Je crains aussi pour sa vie. C'est pourquoi nous avons autorisé la vente d'armes à sa garde présidentielle, pour le protéger. ةvidemment, nous redoutons une confrontation violente au sein de l'Autorité palestinienne. La voulons-nous ? Non. Je veux que le gouvernement du Hamas s'effondre sans violence. Mais je veux aussi que ce gouvernement terroriste s'effondre, pour que des gens civilisés puissent prendre le contrôle et reconstruire l'Autorité, des gens avec lesquels nous pourrons parler.

                          8 - Combien de temps êtes-vous prêt à attendre avant de lancer votre plan de «réalignement» en Cisjordanie ?
                          J'attendrai les Palestiniens, mais pas pour toujours. Si nous parvenons à la conclusion, après un délai raisonnable et en concertation avec nos partenaires de la communauté internationale, qu'ils ne sont pas prêts, nous avancerons sans avoir un accord. Aucune personne sensée ne peut exiger de nous d'attendre une minute s'il n'y a aucune chance de faire avancer les choses.

                          9 - Votre plan de «réalignement» coupe la Cisjordanie en plusieurs morceaux, compromettant ainsi la contiguïté territoriale d'un futur Etat palestinien. Pourra-t-il être viable ?
                          Rien n'empêchera la contiguïté du territoire palestinien. Comment ? Cela reste à voir. J'ai des idées. Mais je ne suis pas en position de dévoiler tous les aspects du plan avant d'avoir exploré toutes les possibilités de négocier avec les Palestiniens.

                          10 - Les Palestiniens rêvent d'un Etat avec Jérusalem-Est pour capitale. Etes-vous prêt à partager Jérusalem ?
                          Non. Jérusalem a été la capitale d'une seule nation à travers l'histoire. C'est la nation juive. Jérusalem restera toujours la capitale d'une seule nation. Elle est aussi la ville des juifs, des musulmans et des chrétiens. Elle restera ouverte, pour défendre la liberté religieuse de chacun.

                          11 - La «barrière de sécurité» sera-t-elle la frontière définitive de l'Etat hébreu ?
                          La barrière de sécurité sera ajustée aux frontières, et non l'inverse. La ligne finale de la barrière sera déterminée par le tracé exact des frontières.

                          12 - Ces frontières engloberont-elles les blocs de colonies ?
                          Dans sa lettre du 14 avril 2004, le président Bush dit qu'il comprend que, en dernière analyse, les changements démographiques auront un impact et qu'Israël ne devra pas se retirer de ces blocs d'implantations. Je souscris totalement à sa vision.

                          13 - A propos de l'Iran, l'approche diplomatique suivie par les Etats-Unis et l'Union européenne peut-elle empêcher Téhéran de se doter de l'arme nucléaire ?
                          Je n'en suis pas certain. Mais c'est une étape incontournable pour trouver une réponse à cette question. Nous sommes tous déterminés à ne pas permettre aux Iraniens de posséder l'arme nucléaire. Cela aurait un effet dévastateur sur le monde entier. Cela forcerait d'autres pays, notamment dans le Golfe, à se doter de l'arme nucléaire, menaçant la stabilité du monde. Nous ne sommes pas le principal acteur dans cette affaire. Il est de la responsabilité des grandes puissances et des Nations unies de joindre leurs efforts pour combattre efficacement cette menace.
                          د/ محمد عمر أمطوش

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                            • 971

                            #14
                            فلسطينيات بالفرنسية

                            http://www.maannews.net/ar/index.php?opr=ShowDetails&ID=30970

                            L'Europe menace la Palestine d'un autre Jéricho

                            Dr. Saeb Urayqat, président du département des négociations, a émis
                            ses craintes à propos du renouvellement de ce qui s'est passé il y a
                            quelques mois à Ariha (Jericho) : les forces internationales qui
                            protégeaient la prison de l'Autorité Palestinienne se sont retirés
                            pour laisser l'armée sioniste attaquer la prison et kidnapper les
                            prisonniers palestiniens, et parmi eux, le secrétaire général du FPLP,
                            Ahmad Saadat.

                            Saeb Urayqat a annoncé à l'agence palestinienne Maanews avoir reçu une
                            lettre des observateurs internationaux qui se trouvent au passage de
                            Rafah, mettant en garde l'Autorité de leur retrait du point de passage
                            si les ministres palestiniens poursuivaient leur entrée dans le pays
                            en brisant le blocus économique imposé, en faisant entrer de l'argent.
                            Après les 20 millions de dollars amenés par le ministre palestinien
                            des affaires étrangères, c'était au tour du ministre palestinien de
                            l'information de faire entrer 5 millions de dollars, par le passage de
                            Rafah, ce qui a exaspéré les observateurs, en l'occurence l'Union
                            européenne.

                            Pour les observateurs, le passage de l'argent par Rafah est considéré
                            comme une violation de l'accord sur le passage, et Urayat d'ajouter :
                            je crains la répétition du scénario de Jéricho", indiquant qu'il a
                            discuté de cette question lors de la rencontre entre le président
                            palestinien et son premier ministre.

                            Le porte-parole du gouvernement, dr. Ghazi Hamad, a déclaré que le
                            gouvernement était déterminé à faire entrer l'argent par le passage de
                            Rafah, malgré les menaces des observateurs européens. Il a ajouté :
                            "le passage est notr epassage, et il n'y a aucune justification pour
                            le faire fermer par les observateurs européens. Nous faisons entrer de
                            l'argent de manière légale, officielle, et nous leur déclarons que cet
                            argent est remis dans les caisses de l'Etat".

                            Hamad a justifié cette manière de faire entrer l'argent car tout autre
                            moyen a été fermé, à cause du blocus imposé par l'occupant et les
                            Etats-Unis, et l'interdiction faite aux banques de faciliter la tâche
                            du gouvernement, avant de demander aux Européens de leur trouver un
                            autre moyen, au lieu de protester.
                            د/ محمد عمر أمطوش

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                              • 971

                              #15
                              فلسطينيات بالفرنسية

                              Communiqué du mouvement Abnaa al-Balad
                              La police israélienne accentue ses provocations envers les masses arabes palestiniennes de l'intérieur
                              Arrestation de Jamil Saffouri, membre du bureau politique du mouvement

                              Au lieu de poursuivre l'enquête sur le massacre commis par le terroriste israélien, le colon Natan Zade, au mois d'août dernier (4 août 2005) où quatre Palestiniens furent tués et plusieurs autres blessés, la police israélienne continue à poursuivre les habitants de Shefa 'Amr pour avoir tué ce terroriste, dans une campagne d'arrestations nommée (cyniquement) "le sort commun". Les habitants de la ville avaient tout simplement, ce jour-là, accouru pour empêcher le terroriste israélien de poursuivre ses tirs avec son arme automatique !
                              Le mardi 13 juin 2006, à trois heures du matin, les forces de la police de la région de Shefa 'Amr ont investi les maisons et ont arrêté 6 Palestiniens, prétendant leur participation à ce qui a donné la mort au terrosite. Parmi les personnes arrêtées, figure notre camarade Jamil Saffouri, membre du bureau politique du mouvement Abnaa al-Balad.
                              La campagne d'arrestations n'est que la poursuite des provocations incessantes menées par la police d'Israël et les diverses autorités contre nos masses arabes palestiniennes de l'intérieur, et notamment contre la direction et militants du mouvement Abnaa al-Balad. Sur la base de renseignements d'un officier de la police sioniste, affirmant "qu'il est certain que la police a agi, dans cette affaire, en fonction de directives et de considérations politiques", nous affirmons que la police devait plutôt concentrer ses efforts pour expliquer comment les appareils sécuritaires de l'Etat n'avaient pas prévu cet acte terroriste et pourquoi n'avaient-ils pas arrêté ses responsables, évitant ainsi ce massacre.
                              Les Palestiniens arrêtés ainsi que tous ceux qui ont fait face à ce terroriste, étaient en position de défense, la défense des habitants de Shefa 'Amr et notamment des masses arabes palestiniennes, plus généralement. Tout citoyen de Shefa 'Amr aurait pu être un victime, tout comme pouvait être la cible tout village, toute ville ou toute agglomération arabes palestiniennes.
                              L'arrestation et le jugement des jeunes de Shefa 'Amr sont une indication claire à la victime, imposer l'humiliation et interdire la riposte. C'est le feu vert pour des milliers de terroristes comme Natan Zadeh, un appel à ce qu'ils commettent des crimes contre les masses arabes palestiniennes de l'intérieur. L'affaire de Shefa 'Amr est une indication sur les dangers réels qui menacent les masses arabes en général. Il est du devoir du haut comité de suivi des masses arabes de s'en occuper, et non de déplacer l'affaire vers un comité local populaire. Les dirigeants des masses arabes doivent faire face à ces dangers en assumant leurs responsabilités, il s'agit de la question de notre présence, même corporelle, dans notre pays ! Nous disons, avec regret, que le jour de la comparution de ces jeunes, au tribunal de Haïfa, les dirigeants arabes étaient absents!! Nous espérons que cela ne se reproduira pas, dans les jours à venir...
                              Nous devons affirmer ensemble : le racisme sioniste ne nous empêchera pas de nous enraciner et de rester fermes et résistants dans notre patrie.
                              Nous porterons le flambeau de notre rêve palestinien jusqu'à sa réalisation.
                              Ensemble sur la voie
                              Mouvement Abnaa al-Balad, Palestine occupée


                              Communiqué d'Ittijah, union des associations civiles arabes, Haïfa
                              Nos masses ne sont pas dans le box des accusés
                              Nous sommes les vicitmes d'un terrorisme officiel et non officiel

                              Au début du mois d'août 2005, le terroriste israélien Natan Zade a commis un massacre à Shefa'Amr, et aujourd'hui, la police commet un autre crime en arrêtant six Palestiniens accusés d'avoir tué le criminel, dans une tentative de jeter la victime dans le box des accusés.
                              Par l'arrestation des six Palestiniens, nous considérons qu'il s'agit d'une nouvelle agression contre nos masses arabes et une détermination officielle israélienne à blanchir les crimes contre les Arabes Palestiniens, en se comportant avec les victimes comme si elles étaient accusées, et avec les terroristes comme s'ils étaient des victimes.
                              Il ne faut pas voir dans ces arrestations une affaire qui ne concerne que les personnes arrêtées ou leurs familles. Il s'agit d'une affaire qui concerne nos masses toutes entières. Il ne faut pas fermer les yeux sur le comportement de l'Etat et de ses appareils qui incitent contre nos masses palestiniennes et se comportent avec elles comme si elles sont accusées.
                              L'Etat et ses appareils n'ont donné à personne les réponses à propos de ceux qui se tiennent derrière le soldat terroriste.
                              Nous ne sommes pas dans le box des accusés, et nous devons le refuser.
                              Au contraire, ce sont les masses de notre peuple qui accusent à la fois le terroriste et tous les criminel officiels et non officiels, ainsi que toute la politique criminelle menée contre les masses de notre peuple.


                              La vérité, toute la vérité, sur le massacre de Shefa'Amr (août 2005) où les Palestiniens
                              Dina Turki, 21 ans
                              Hazar Turki, 23 ans
                              Nader Hayek, 55 ans
                              Michel Buhuth, 56 ans.

                              ont été assassinés par un terroriste israélien.
                              د/ محمد عمر أمطوش

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