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  • RaedHabash
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    Forum franco-arabe

    amattouch



    شاركت: 15 فبراير 2006
    نشرات: 285

    ارسل: الاربعاء مارس 01, 2006 1:08 am موضوع الرسالة:

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    Prix de la meilleure thèse en langue française sur le Monde musulman
    27 février 2006
    Ce concours international est organisé par l’Institut d’études de l’Islam et des sociétés du Monde musulman à Paris.

    L’Institut d’études de l’Islam et des sociétés du monde Musulman (IISMM), de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris, invite les chercheurs à concourir au Prix de la meilleure thèse en langue française sur le Monde musulman.

    Les candidats devront avoir soutenu leur thèse entre le 1er janvier 2002 et le 31 décembre 2005.

    Les candidatures seront reçues à l’IISMM jusqu’au 16 avril 2006.

    Le prix sera attribué tous les deux ans par un jury international et remis, cette année, au cours d’une cérémonie publique en septembre 2006.

    Ce prix vise à distinguer les recherches, en langue française, qui ont pour objet l’étude du Monde musulman et à fournir aux jeunes chercheurs les moyens de publier ou de poursuivre leurs travaux dans les meilleures conditions.

    Les domaines de recherche concernent cinq ensembles disciplinaires, soit les études linguistiques (arabe, persan, domaine turc) et littéraires ; le droit, l’économie et les sciences politiques ; l’histoire, l’histoire de l’art et l’islamologie ; la démographie, les études de migrations, les études urbaines et la géographie ; et également l’anthropologie, la musicologie et la sociologie.

    Du point de vue géographique, les recherches doivent porter sur les régions d’Afrique et d’Asie où l’Islam est la religion majoritaire, ou l’une des religions majeures, de même que sur toutes les régions où, du fait de migrations anciennes ou récentes, une partie de la population est de tradition musulmane. [/list]


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    amattouch



    شاركت: 15 فبراير 2006
    نشرات: 285

    ارسل: الاربعاء مارس 01, 2006 1:10 am موضوع الرسالة:

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    La transmission des connaissances, des savoirs et des cultures : Alexandrie, métaphore de la francophonie (Appel à communications jusqu’au 31 août 2005)
    du 12 mars 2006 au 15 mars 2006 à Alexandrie, Égypte

    Organisation : Centre international de documentation et d’échanges de la Francophonie (CIDEF) et l’Agora francophone internationale (AFI) en collaboration avec l’Université Senghor et la Bibliothéca Alexandrina.

    Résumé : Troisième colloque international du CIDEF-AFI qui aura lieu du 12 au 15 mars 2006 à Alexandrie (Égypte) dans le cadre des activités entourant l’Année Senghor.

    Les propositions sont à envoyer avant le 31 août 2005 par courriel à :
    Cliquez ici

    Argumentaire

    Ce colloque s’inscrit dans la continuité thématique des deux colloques précédents. Il poursuit la réflexion sur la francophonie contemporaine, en reprenant le thème de la diversité culturelle dans une nouvelle perspective, celle de la transmission comme garante de la diversité. En choisissant comme point d’ancrage la ville d’Alexandrie, il s’inspire des symboles associés à la ville.

    Traitées dans leur dimension à la fois historique et géographique, les thématiques choisies permettront de s’interroger plus globalement sur la vocation de la francophonie à défendre, dans le contexte de la mondialisation, un ensemble de valeurs communes et à formuler des propositions originales sur :
    les rapports entre identité et diversité,
    la transmission des connaissances et des cultures dans une logique de reconnaissance mutuelle, de dialogue interculturel et de partage des savoirs et des savoir-faire.

    Fidèle à la vision de son fondateur, à la fois homme de rupture et de métissage, Alexandrie s’affirme, dès sa fondation, comme une capitale de la modernité s’ouvrant au monde et rompant avec le modèle de l’autochtonie, propre à la cité grecque classique. Cette métropole méditerranéenne conjuguait vitalité commerciale et rayonnement scientifique, tous deux mis au service d’une puissance politique sachant user du pouvoir des symboles : le Phare, d’un côté, la Bibliothèque, de l’autre, illustraient de manière emblématique le double commerce des biens et des idées avec le monde entier.
    Ville symbole du brassage des peuples, des religions et des cultures, quels enseignements peut encore aujourd’hui livrer Alexandrie quand, face à la mondialisation des échanges et à la mobilité accrue des personnes, certains posent la question de la rencontre des cultures en terme de confrontation ?

    Cette rencontre internationale s’adresse non seulement aux chercheurs des différentes disciplines constituant les axes thématiques retenus, mais aussi à tous ceux qui, à titre professionnel ou personnel, sont appelés à s’intéresser aux problématiques soulevées par la francophonie et son rapport aux mutations du monde contemporain.

    Pour des informations complémentaires (présentation des axes thématiques, critères de recevabilité, langue du colloque, calendrier prévisionnel, etc.), veuillez consulter le site ci-dessous indiqué.

    Remarque : une proposition de communication ne peut être acceptée que si l’auteur est dûment inscrit au colloque. La procédure d’inscription au colloque est indépendante de celle de l’envoi des communications. La procédure d’inscription fera l’objet d’un autre message.

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    شاركت: 15 فبراير 2006
    نشرات: 285

    ارسل: الاربعاء مارس 01, 2006 1:16 am موضوع الرسالة:

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    Codu lloque « Récits d’Orient en Occident » Présence littéraire monde arabe en Europe, de la Renaissance au classicisme
    (Appel à communications jusqu’au 15 juin 2005)
    du 17 mars 2006 au 18 mars 2006 à Paris IV-Sorbonne, France

    Organisation : GRAL-CRLC - Paris-Sorbonne IV

    Résumé : Le XVIe et le XVIIe siècle marquent pour notre civilisation les débuts de la modernité ; pour la culture arabe, ils consacrent un déclin amorcé dès le XIVe siècle, mais dont le monde musulman lui-même ne prendra la mesure qu’à la fin du XVIIIe siècle, avec l’expédition de Bonaparte en Egypte. L’expulsion des Morisques d’Espagne, en 1609, contribue à creuser le fossé qui ne cessera ensuite de s’élargir entre deux univers de pensée et de langage : celui de l’Orient et celui de l’Occident.

    On connaît l’importance de l’héritage arabe pour l’histoire de la philosophie, des sciences et des arts en Europe. On mesure moins celle des traces que leur culture a pu laisser dans la littérature occidentale, et le rôle joué par les formes et les motifs poétiques et narratifs issus du monde arabe dans l’émergence des nouvelles formes littéraires en Europe.
    Autant en effet l’image que les Européens se sont faite du modèle politique, social et culturel offert par les Turcs a été souvent décrite et analysée, en particulier pour le XVIIIe siècle, autant celle du « More », du « Sarrasin » reste encore peu imprécise dans ces études. Or, l’influence de l’univers de pensée ne se limite pas à la présence des « turqueries » dans l’imaginaire de l’Europe classique. Ainsi, la représentation de l’Afrique barbaresque dans la littérature française ne se confond pas avec celle de l’Empire Ottoman en général.
    D’un côté comme de l’autre de la Méditerranée, cette étude ne va pas sans difficultés. On peut en effet se borner à stigmatiser le caractère factice et stéréotypé des motifs liés à l’Orient que l’on relève dans la littérature européenne stéréotypes qui concernent souvent la fin du XVIIIe siècle, bien plus que les périodes antérieures et à dénoncer l’ignorance mutuelle dans laquelle la Chrétienté et l’Islam ont été de leur évolution respective durant ces siècles décisifs qui séparent le retrait des Arabes d’Al-Andalus des premiers mouvements de colonisation européenne de l’Afrique du Nord. On risque alors de reporter sur les échanges qui ont eu lieu à ce moment un modèle de relations propre en réalité à l’ère coloniale qui lui a succédé, manquant ainsi l’intérêt principal de cette période, qui vit la pénétration de nombreux motifs et techniques poétiques d’origine arabe dans les formes littéraires européennes. L’un des événements littéraires les plus importants et les plus riches de conséquences de cette période, n’est-elle pas la réunion et la traduction par A. Galland de l’ensemble des contes arabes des Mille et Une Nuits ?
    Plusieurs directions de recherche peuvent s’imposer, pour l’exploration de ce domaine d’influence : on en retiendra deux pour l’instant, quitte à poursuivre ensuite sur d’autres pistes. L’une concerne un ensemble de récits nettement identifiable, celui des relations de voyage et de captivité, et la somme d’informations, d’images et de représentations qu’il a pu diffuser en Europe ; l’autre concerne l’étude directe des motifs littéraires liés au monde arabe, tels qu’on les retrouve dans les oeuvres elles-mêmes tout au long de cette période (XVIe-XVIIIe siècles).

    I. Récits de voyage et de captivité dans les Etats de la côte barbaresque (XVIe-XVIIIe siècle).
    A l’intérieur du genre bien étudié du récit de voyage, celui de la " relation de captivité " revêt une importance toute particulière sur la période 1575-1750. En effet, à la suite de la bataille de Lépante, qui mettait fin aux affrontements directs entre les puissances chrétiennes et la flotte turque, le développement spectaculaire de la guerre de course en Méditerranée et la richesse croissante des états et des régences de la côte Nord-africaine vivant des prises effectuées en mer créent les conditions de production d’une série de récits largement diffusés ensuite, lors du retour des captifs dans leur pays. Avant de donner naissance à une véritable mythologie de l’Etat barbaresque, et de l’aventure maritime en Méditerranée, ces relations ont proposé au public européen toute une série de motifs et de modèles littéraires liés au monde arabe, qui méritent d’être étudiés pour eux-mêmes. A partir des travaux de G. Turbet-Delof (en particulier la Bibliographie critique de l’Afrique barbaresque dans la littérature française, 1532-1715), on peut tenter de rassembler un nombre signifiant de ces textes dans l’ensemble peu connus, et de les regrouper avec les récits plus étudiés. Ces regroupements peuvent être faits selon différents critères, dépassant celui de l’Etat barbaresque sur lequel ils portent, ou dans lequel ils ont été conservés (récits portant sur Alger, Tunis, Meknès, Tripoli). On peut ainsi commencer à constituer des ensembles :
    par nationalité (ex : ensemble formé par les récits anglais, par les récits hollandais) mais aussi par catégorie de récits :
    ensemble des compte-rendus exécutés pour/par les ordres rédempteurs (Trinitaires, mercédaires d’Espagne et de France), qui obéissent à une série de modèles communs.
    cas des récits individuels (récits d’Haedo, d’E. d’Aranda, du Chevalier d’Arvieux, de Gramaye) et leur insertion dans les divers genres littéraires contemporains.
    ensemble formé par les brochures populaires (ex. leteratura de cordel au Portugal), etc
    ensemble formé par les récits de captifs arabes dans les ports de France, d’Italie et d’Espagne, évoqués en autres par M. Belhamissi, etc

    II. Fictions et réalités du monde arabe dans la littérature européenne (XVIIe-XVIIIe siècle)
    Il s’agirait cette fois de repérer l’entrée des motifs et des formes liés au monde arabe dans les différents genres littéraires qui se sont développés en Europe, du XVIe au XVIIIe siècle, c’est-à-dire avant le premier romantisme.

    Ainsi, on pourra explorer les directions suivantes :

    a. éléments d’intrigue, de narration ou de décor d’origine arabe qui apparaissent de façon explicites ou non, dans le théâtre français, espagnol et italien aux XVIIe-XVIIIe siècle.

    b. modèles et formes repris de la tradition littéraire arabe et persane, en poésie (Espagne, Italie, Portugal)

    c. travail centré autour de l’événement majeur que représente la traduction en France des Mille et une nuits par A. Galland à la fin du XVIIe siècle.
    diffusion antérieure d’éléments de conte arabes et persans (cf. sources orientales d’une partie des fables de La Fontaine, etc) aux XVIe et XVIIe siècle.
    diffusion postérieure des motifs issus de l’ensemble formé par les Mille et une nuits, et les Voyages de Sindbad le Marin, dans les différentes formes de narration européenne au XVIIIe siècle.

    Les propositions de communication (titre et abstract de 300 mots environ) doivent parvenir avant le 15 juin 2005 par courrier à :

    Anne DUPRAT

    U.F.R. Littérature Comparée
    G.R.A.L, Paris IV Sorbonne,
    1 rue Victor Cousin
    75005 Paris
    France

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    شاركت: 15 فبراير 2006
    نشرات: 285

    ارسل: الاربعاء مارس 01, 2006 1:19 am موضوع الرسالة:

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    L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) lance un appel à candidatures pour l’obtention de prix pour des travaux de recherche scientifiques.
    Cet appel s’adresse aux étudiants et aux chercheurs qui ont conduit des travaux de recherche rédigés en français sur l’étude, l’édition ou la traduction de manuscrits en arabe du Mali.


    Prix pour des travaux de recherche scientifiques
    Cette action est rendue possible grâce à la contribution de l’Istituto Italiano per gli Studi Filosofici fondée sur son engagement en Europe et pour les cultures de la Méditerranée, en faveur de la diversité culturelle, de la philosophie et de la recherche humaniste. Elle est destinée à mettre en valeur des travaux de recherche en relation avec la pensée humaniste.

    Elle vient appuyer l’organisation de l’Université ouverte des 5 continents, carrefour intellectuel et humaniste qui se tiendra à Tombouctou au Mali du 13 au 21 novembre 2005.

    Le soutien apporté par l’AUF se traduira par l’attribution de 3 prix d’une valeur de 1 000 Euros.

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    amattouch



    شاركت: 15 فبراير 2006
    نشرات: 285

    ارسل: الثلاثاء مارس 07, 2006 3:49 am موضوع الرسالة:

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    ''ليكسبريس'' : الاستنساخ بهدف العلاج، تقدم أم خطر؟ ''إيستيل ساجي''
    ترجمة: إبراهيم الخشباني
    ''ليكسبريس'' الباريسية، عدد 19 يناير2006


    أصدر الوزير الفرنسي السابق ''بيرنار ديبري''منذ وقت قصير كتابا مثيرا يدافع من خلاله عن الاستنساخ العلاجي. يستشرف الكاتب في مؤلفه عالما ''أفضل'' في المستقبل حيث سوف تمكن هذه التقنية كل فرد أن يتعرف على أجهزة جسمه المريضة أو المهيأة للمرض. ولكن النائبة البرلمانية ''كريستين بوتان'' -المعروفة بتشبثها بعقيدتها الكاثوليكية، وبنضالها ضد الإجهاض- تدين هذه الأعمال التي تشمل كذلك استعمال الأجنة البشرية في البحث الطبي.المواقف الغير قابلة للتوفيق والجمع بين هذين البرلمانيين، من نفس الحزب(UMP)-ولكن واحدة كاثوليكية والآخر علماني أقرب إلى الإلحاد- تظهر إلى أي حد يفرق التقدم العلمي المجتمع الفرنسي ومختلف خنادقه السياسية.


    سؤال من ''ليكسبريس'': لقد أصبح معارضو الاستنساخ من أجل العلاج في صفوف أهل العلوم البحتة أقلية تزداد قلة في صفوف هؤلاء العلماء. فلماذا مازال النقاش يثير كل هذا الغضب في صفوف الطبقة السياسية؟


    بيرنار ديبري: إن الاستنساخ العلاجي يطرح مشكلتين مختلفتين. الأولى ذات طبيعة تقنية، ويتعلق الأمر بالنجاح في توجيه خلية جذعية غير محددة على الإطلاق إلى أن تعمل على إنقاذ جهاز معين قد أصابه القصور، قلب، أو كبد، أو رئة. وقد أبانت أشغال البحث الأكثر تقدما، مثل تلك الجارية بالصين أو ب(إسرائيل) بأن الصعوبة ممكن تجاوزها. أما المشكل الثاني فهو أكثر عسرا: كيف الحصول على الخلايا الجذعية الثمينة؟ نحن اليوم نتوفر على المنجم-المصطلح يبدو مستفزا، ولكنني أستعمله عمدا-والذي تشكله الأجنة المجمدة.وبدراسة هذه الأجنة سوف نتمكن من فهم كيف تصبح هذه الخلايا فيما بين اليوم العاشر واليوم الرابع عشر فجأة خلايا متخصصة: لأي إشارة تستجيب، و أي أمر تطيع؟ كم نود معرفة ذلك. ولكن، في هذه المرحلة هاهي بعض الأصوات ترتفع قائلة: ''ليس لكم الحق في المساس بجنين! هذا ممنوع! إنه كائن بشري

    كريستين بوتان: لقد أبان المشرع عن غير قليل من النفاق فيما يخص البحث على الأجنة، وأغتنم هذه الفرصة لأعبر عن تنديدي بهذا الموقف. لقد بدأ الموضوع يناقش في سنة ,1992 ليصل سنتين بعد ذلك إلى منع واضح وحاسم. لقد كان الموقف في الظاهر صارما جدا. ولكن في نفس الوقت فإن الإجراءات المتخذة فيما يتعلق بالإنجاب المدعوم طبيا، وفرت عددا ضخما من الأجنة الجاهزة... والواقع أن نقل الجنين إلى رحم امرأة أخرى تم تحديده في مرتين أو ثلاث على الأكثر، وذلك بهدف الحد من الأخطار المرتبطة بتعدد فترات الحمل في فترات متقاربة جدا. غير أن فِرق البحث استمرت في تلقيحٍ منهجي لأعداد كبيرة جدا من البويضات. وهذا النظام أوجد من ذات نفسه أعدادا زائدة جدا من الأجنة. ووجد الأزواج بين أيديهم فرصة لتخزينها في أجهزة التجميد، وهذا الخيار لم تذهب فيه ألمانيا مثلا. واليوم فإن فرنسا تتوفر على أعلى مخزون من الأجنة المجمدة...


    سؤال من ''ليكسبريس'': هل بقبولنا بالتلاعب بالحياة، قد أسأنا إلى حقوق الإنسان؟.


    برينار ديبري: لا، لا، إننا وراء اليابان وكوريا و الصين والولايات المتحدة الأمريكية وبريطانيا العظمى!


    كريستين بوتان: حتى نتلافا توفير مخزونات ضخمة من الأجنة كان يكفي منذ البداية أن لا نخصب إلا البويضتين أو الثلاث بويضات الضرورية للزرع الجاري في الرحم. ولأننا لم نفعل فعندما جاءت لحظة مراجعة قانون أخلاقيات علم الأحياء سنة ,2004 وجدنا سؤالا عريضا يطرح علينا نفسه: ما العمل بكل هذه الأجنة التي لم يعد لها أي مشروع للتبني؟ وهنا وجدنا أنفسنا أمام إمكانيتين: إما أن نرميها في المجاري، وإما أن نستعملها في البحث العلمي. ولقد كان الجواب هو: إنه من الغباء أن نرميها، فمن الأولى أن تفيد في شيء ما. ولم يعد أحد يطرح سؤال صوابية وشرعية البحث على الأجنة. ولكن عقدة المشكل هي على كل حال سابقة جدا على ذلك.إنها تعود إلى اللحظة التي تم فيها السماح بإنشاء أجنة انطلاقا من حيوانات منوية وبويضات لا علاقة لأحدها بالآخر. وبهذا المنطق أصبح الكائن البشري لا يوجد من أجل نفسه، ولكنه لم يعد له حق في الوجود إلا إذا قرر أشخاص آخرون وجوده.


    بيرنار ديبري: بالفعل فإن امراة لا تستطيع أن تلد تلجأ إلى الإنجاب المدعوم طبيا، حيث تُصَنَّع لها عدة أجنة، بعضها مجمَّدة. لماذا؟ لأنها قد تكون تريد طفلا أو اثنين أو ثلاثة، ويجب إذن توفير مخزون من الأجنة.


    كريستين بوتان: ولأن التخصيب الطبيعي للمبيضات هي عملية هشة فإنه يتم تفادي التكرار ما أمكن...كل هذا ينطلق من أحاسيس مشبوهة!


    بيرنار ديبري: نحن على خلاف في عمق المشكل. إن الجينة التي هي ليست شيئا غير كتلة من الخلايا، فلا يجب إذن أن تأله.إن الديانة المسيحية قد تطورت كثيرا فيما يخص هذه المسألة. وحتى إذا قبلنا بكون الجنين إنسانا كامل الخَلق فباسم ماذا يجب تدمير هذه الأجنة الزائدة عن الحاجة، عوض استعمالها لإنقاذ أناس آخرين؟ يجب أن نظل منطقيين ونحن نشاهد مثلا الاختيارات التي تمت على مستوى المجتمع فيما يخص زرع الأعضاء. عندما يموت شخص فإن قانون ''كايافيت'' ينص على أنه إذا لم يكن قد اعترض على ذلك في حياته فإنه من حق الأطباء أن يبثروا أعضاءه من أجل إنقاذ أشخاص آخرين.فلماذا يكون الأمر مختلفا مع أجنة لم تعد موضع رغبة من أحد في التبني؟


    كريستين بوتان: لنعد إلى نقطة انطلاق النقاش. إن الاستنساخ العلاجي لا يمكن قبوله لأنه يؤدي في الحال إلى الاستنساخ الإنتاجي. فالأمر يتعلق بنفس التقنية. فمن وجهة نظر علمية يبقى مصطنعا أن نميز ونجعل من جهة الاستنساخ السيء المسمى ''الانتاجي''، والذي يجب منعه لأنه ينتمي إلى الاستيهامات الإنسانية الأكثر شرا، ومن جهة أخرى الاستنساخ الجيد المسمى ''العلاجي''، وهو نعت سحري يسمح بفتح جميع الأبواب! إن القيام بهذا التمييز يسمح بإدخال عن قصد للرغبة في انتهاك الممنوع، هو تلاعب الإنسان بالإنسان


    بيرنار ديبري: إن الاستنساخ الإنتاجي لا علاقة له بالاستنساخ العلاجي. إنني أطعن في هذا!


    كريستين بوتان: هذا إذن؟ فسِّر لي إذن أين يختلف الإجراء بين باحث هدفه إنتاجي وباحث آخر هدفه علاجي؟


    بيرنار ديبري: الاختلاف في الهدف المرجو.


    كريستين بوتان:إذن فالنية هي التي تتغير.


    بيرنار ديبري: طبعا!


    سؤال من ''ليكسبريس'':إذن ففرزالأجنة سيسمح بهذا، هل الأمرسيكون أحسن؟


    كريستين بوتان: في هذه الحالة أرى أنه من الأفضل الحرمان من العلاج بالاستنساخ، حتى وإن كان الأمر يتعلق بتقدم طبي، عوض أن نخاطر بوضع هذه التقنية بين أيدي أناس سيئي النية.إنني لا أشكك في صدق أغلبية الأطباء والباحثين الذين يدافعون عن هذا التوجه في البحث على أساس هدف علاجي. غير أن هنالك أساتذة آخرون غير بيرنار ديبري يمكن أن تكون لديهم نوايا أخرى.


    بيرنارديبري: مثل الرغبة في أن يستنسخوا أنفسهم، مثلا؟ ولكن لماذا؟ إن الحصول على حياة أبدية عن طريق الاستنساخ وهم. إن الرغبة في الخلود بهذه الطريقة تعني نسيان أن المَعيش، السياق التاريخي والعاطفي كلها تؤسس الشخصية كما يؤسسها الميراث الجيني. أما فيما يتعلق بتصنيع جيش من الكائنات المستنسخة، أي نوع من عالمٍ منتقى وأفضل، فإنها فكرة أكثر عبثية. إن التاريخ أثبت و يثبت بأنه أسهل من ذلك بكثير تشكيل كتائب طيِّعة عن طريق غسل أدمغة الشباب.إن تصنيع نسخة بشرية أمر بدون أي فائدة، لا علمية ولا أخلاقية.إن ذلك لن يفيد في شيء على الإطلاق.


    كريستين بوتان:إنك تستعمل مفردات نفعية ليس لها أي مكان هنا.


    بيرنارديبري:ولكن الطب من واجبه أن يكون مفيدا!وعلى كل حال فالإشتغال على الأجنة ليس هدفا في حد ذاته. إنه ليس إلا مرحلة في اتجاه فهم أحسن للظاهرة المعقدة لتخصص الخلايا الجذعية. ومن بعد بضع سنوات لن يستمر الطب في استعمال الأجنة. لأنه سوف يعالج بخلايا جذعية مستخرجة من المرضى أنفسهم. وعلى العموم فإن البحوث على الأجنة سوف تبدو كمرحلة عابرة في تاريخ التقدم الطبي، ولكنها مرحلة ضرورية. ولقد رأيت منذ سنة في ''حيفا'' خلايا جذعية مستخرجة من جنين تتحول إلى خلايا قلبية وتبدأ في النبض من ذات نفسها. ولقد كان لذلك المشهد تأثير بالغ. ثم إنه لن تكون هناك فائدة من زرع هذه الخلايا القلبية في قلب مريض آخر؛ لأنه سوف يصبح مضطرا طول حياته إلى أخذ أدوية مضادة لرفض الخلايا الجديدة من جهاز المناعة لديه وهي أدوية مكلفة وثقيلة؛ تماما مثلما هو الحال في عمليات زرع الأعضاء. والهدف من هذه الأبحاث هو التمكن من التحكم في مسلسل تخصص الخلايا. حتى نتمكن من أخذها من جسم المريض نفسه لنصنع له عضوا متوافقا تماما مع جسمه من الناحية المناعية. بحيث يمكنني مثلا أن أبحث عن خلية جذعية من نخاعك الشوكي، وبهذه الخلية سوف أتمكن من إعادة النبض الطبيعي لقلبك الضعيف الذي لم يعد ينبض كما كان، أو كبدك الذي تشمع أو مرض لدرجة أن أصبح غير قادر على العمل نهائيا، فأعيد لهما الحياة. فباسم ماذا علينا أن نتخلى عن هذا الأمل الرائع؟ إن الأشغال على الأجنة قد بدأت بالفعل في العديد من دول العالم. وحدها فرنسا لازالت رافضة وهي تصرخ بزهو: لا شيء من هذا عندنا!


    كريستين بوتان: ''جيراننا يقومون بذلك منذ مدة، وباحثونا سوف يتأخرون جدا''؛ هذا المبرر سبق أن سمعناه من قبل. أرى أن القبول بالتلاعب بالحياة هو مس بحقوق الإنسان التي هي أحد منارات فرنسا. إن بلدنا في إمكانه أن يضع ذكاءه في خدمة قضايا أهم وأفضل.


    بيرنارديبري: أنا متشبث بالكامل بحقوق الإنسان. وأرى أن الإنسان المريض كان رجلا أو امرأة لهما الحق في العلاج.


    كريستين بوتان: ولكن الجنين لم يطلب علاجا ولا أي شيء. وإذا أخذ منه الباحثون خلاياه الجذعية فإن ذلك يقتله. وبذلك يعطون لأنفسهم الحق في منح الحياة لهذا و الموت لذاك.


    بيرنارديبري: مهلا، عماذا نتحدث؟ إن الجنين ليس إنسانا!


    كريستين بوتان:لا، ليس بعد. ولكنه في الطريق إلى أن يصبح إنسانا!


    بيرنارديبري: إن العلم يتقدم بفضل الانتهاكات، هذا واقع، ولكن تقدمه هذا مرصود لخدمة الإنسان.


    سؤال من ''ليكسبريس'': في كتابك يا سيد ديبري، تتحدث عن وضع غير عادي لمصلحة علم تحسين النسل؟


    بيرنارديبري: هذا غير صحيح على الإطلاق! إن تحسين النسل على مستوى مجتمع ما هو أسوأ أنواع الفاشيستيات. إنني أدافع عن تحسين النسل الفردي، الذي هو مرادف للحرية، على أن يكون مؤطرا بقانون يمنع كل تحسين للنسل من طرف الدولة. فالمرأة الحامل التي تيقنت بأن مولودها سوف يكون حاملا لمرض خطير يجب أن يكون من حقها الإجهاض إذا شاءت ذلك. وبالمقابل، إذا اختار الزوجان الاحتفاظ بمولودهما؛ فعلى الدولة أن تضمن لهما بأن يستطيعا تربيته ورعايته في إطار من الكرامة الكاملة، بتحملها للمصاريف المرتبطة بإعاقته. ويجب أن تكون حريتهما كاملة في الحالتين. فلا أحد من حقه أن يجرم المرأة بالقول:''إذا اخترت أن تحتفظي بهذا المولود فسوف يكلفك غاليا جدا''.


    كريستين بوتان: في هذه الحالة فإن قرار الاحتفاظ بالطفل المعاق وإنجابه سوف يعتبر بمثابة زنى، بل وكذلك تعذيبا للذات بممارسة الجنس


    masochisme)). إذ بقدر ما تكون ممارسة الإجهاض أكثر وأسهل تداولا ، بقدر ما سيمارس الإطار الاجتماعي الضغوط على الأبوين للجوء إليه.


    بيرنارديبري: إن دورنا نحن كبرلمانيين هو بالضبط أن نشرع القوانين الضرورية حتى يكون الإنسان المولود والحي محترما، مهما كانت الضغوط الاقتصادية.


    كريستين بوتان: لن ينجح أي قانون في توفير الحماية للمعاقين، لأننا بهذا سندخل في نظام يطارد أوهام الحياة الأبدية، والجمال الكامل، والإنسان الكامل. لقد أصبحت النساء الحوامل حاليا تتحملن ضغوط أسرهن، وضغوط الأطباء الذين يتابعون حالتهن الصحية، وضغوط كل محيطهن الاجتماعي حتى لا يحتفظن بمولودهن المعاق. ولكم إذن أن تتصوروا كيف سيكون الغد إذا أصبح الإجهاض العلاجي وفرز الأجنة لانتقاء الأحسن والأجمل ممارسات منتشرة...


    بيرنارديبري: فرز الأجنة سيكون بالفعل مرخصا له بالنسبة لعدد متزايد من الأمراض، وهي أمراض كثيرة جدا! إن التقنية المتمثلة في ممارسة التخصيب داخل الأنابيب لنقل الأجنة السليمة فقط بعد ذلك إلى الرحم أمر يسمح الآن بتجنيب الأسر المصابة بأمراض وراثية خطيرة العديد من المآسي. وغدا سوف يكون في مقدورنا أن نكون على علم أكثر وأحسن بالجينات. فإذا طلبت امرأة سبق لجدتها أو أمها أو خالتها أن أصيبت بسرطان الثدي مثلا أن لا يحمل وليدها جينة مصابة؛ فإن الأطباء سوف يكون في إمكانهم تلبـية طلبها. ولكن لنعد بالنقاش إلى نسبه وأبعاده الحقيقية: إن التشخيص الذي يسبق عملية رزع العضو سوف يظل مهمشا؛ 99% من النساء لن يبقى عليهن اللجوء إلى هذه التقنية، التي لن يعود من الوارد أن تصبح إلزامية! إضافة إلى أنه بعد عشر سنوات فإن النساء اللواتي تواجهن مرضا ثبت وجوده لدى الجنين سيكون لهن الخيار ليس فقط بين حلين-الإجهاض او الاحتفاظ بالجنين- ولكن بين ثلاثة حلول، فالجنين سوف يكون كذلك في الإمكان إصلاح خلله في الرحم بفضل حقنه بجينة معدلة. سيكون في الإمكان القراءة في كتاب الحياة الضخم، واكتشاف الخطإ الإملائي ثم إصلاحه.


    كريستين بوتان: إن هيئات الأطباء ستكون قد أصيبت بغرور مجنون إذا ما ظنت أن في إمكانها خلال السنوات القادمة إصلاح جميع الأمراض الجينية لدى الأطفال.


    بيرنارديبري: أنا لا أقول هذا! سوف نكون في البداية قادرين على إصلاح حوالي عشرة من الأمراض الوحيدة الجينية؛أي التي تسببها جينة واحدة، مثل ال'''mucoviscidose'. أما دور تلك التي تسببها عدة جينات فسيأتي بعد ذلك بوقت ما. ولكن فرز الأجنة هو الآن تقدم رائع. وأنا أفكر في أولائك الأبوين اللذين توفي أطفالهما الثلاثة بمرض ال'leucodystrophie''' وهم في سن السابعة و الثامنة والتاسعة. وظلا يتمنيان أن يولد لهما طفل سليم من هذه العاهة الجينية. واستطاع الأطباء أخيرا الاستجابة لطلبهما.


    كريستين بوتان: أنا لا أريد أن أعطي حكم قيمة عن هذين الأبوين. ولكن يجب وضع سؤال بسيط: الرغبة الأكثر عاطفة لدى أم هؤلاء الأطفال هل كانت هي أن تترك جنينها الرابع الحامل للإعاقة يعيش أو أن لا تتركه يعيش؟


    بيرنارديبري:أنا أحترم الأم التي ترغب في إنجاب طفل سليم وفي صحة جيدة أكثر مما أحترم تلك التي تترك ''الطبيعة'' تفعل ما تشاء وهي تقول: سوف أحتفظ بطفلي مهما كان، فهو في الحالتين، سليم أو مريض ناتج عن حب.

    مهندس/ رائد حبش
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    #2
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    Revue germanique internationale
    Volume 3 - 2006
    L’Allemagne des linguistes russes

    Coordinateur : Trautmann-Waller Céline

    Date de parution : 28 avril 2006



    Ce volume étudie l’apport allemand dans la linguistique et la théorie de la culture russe. Nombre de philologues, de linguistes ou de philosophes russes acquirent une partie de leur formation dans des universités allemandes. Il existait aussi une circulation intense des œuvres en langue originale ou en traduction. Les axes principaux de cette étude sont l’humboldtisme russe, la circulation du concept de « forme interne », les sources allemandes du formalisme et du structuralisme, et plus généralement les transferts germano-russes autour des discours sur la langue, la race, la culture et la communauté.

    L’Allemagne des linguistes russes fut d’abord une Allemagne vécue. Nombre de philologues, de linguistes ou de philosophes russes acquirent une partie de leur formation dans des universités allemandes et ce séjour en Allemagne avait pris au XIXe siècle une valeur quasi rituelle. Outre ce contact direct, il existait une circulation intense des œuvres, que ce soit en langue originale ou en traduction. Ceci explique que la pensée du langage et la linguistique allemandes du début du XIXe siècle, mais aussi les développements anthropologiques, psychologiques ou formalistes de la seconde moitié du siècle, aient eu une telle importance pour un grand nombre de théoriciens russes. Si certaines survivances de la philologie et de la philosophie allemandes en Russie sont frappantes, les enjeux du contexte russe, la revendication et l’élaboration de formes propres de modernité y donnèrent naissance toutefois à des pratiques et à des théories originales. De l’humboldtisme russe et de l’idée de forme interne du mot à la narratologie ou au polyphonisme de Bakhtine, ce volume étudie une série de transferts, décisifs pour l’élaboration des éléments clés d’une théorie russe des langues et de la culture. Explorant toujours un entre-deux, ces différentes analyses de migrations de concepts, de parcours individuels entre Allemagne et Russie ou de pratiques importées éclairent autant les particularités du contexte russe que les tensions propres au contexte allemand d’origine. Ainsi le formalisme et le structuralisme russes révèlent-ils notamment, à rebours, les virtualités d’une science du langage allemande un peu oubliée. Cette « étape russe » d’une circulation bien plus vaste du concept de culture donna aux amorces allemandes d’une anthropologie structuraliste une ampleur nouvelle.

    د/ محمد عمر أمطوش

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      #3
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      De l'Allemagne

      Aux origines d’une science allemande de la culture
      Linguistique et psychologie des peuples chez Heymann Steinthal

      Auteur : Trautmann-Waller Céline

      Collection : De l'Allemagne



      Heymann Steinthal (1823-1899) à la fois linguiste, anthropologue, philosophe et fondateur de la psychologie des peuples, constitue un jalon essentiel dans l’apparition des sciences de la culture en Allemagne. Cet ouvrage retrace l’oeuvre de cette FIgure majeure de l’histoire intellectuelle du XIXe siècle allemand.

      La genèse des sciences humaines et sociales modernes constitue un des aspects essentiels de l’histoire intellectuelle du XIXe siècle allemand. Linguiste, anthropologue et philosophe profondément influencé par Wilhelm von Humboldt, Heymann Steinthal (1823-1899) y contribua de manière décisive en cherchant à établir, en linguistique, une méthode objective et positive et à étendre cette dernière à la vie culturelle et sociale en général. Ainsi c’est une véritable science de la culture qu’esquisse la célèbre Zeitschrift für Völkerpsychologie und Sprachwissenschaft, fondée à Berlin en 1859 par Heymann Steinthal et son ami Moritz Lazarus, et autour de laquelle se rassemblèrent philologues, linguistes, ethnologues et anthropologues, premiers statisticiens et futurs sociologues, psychologues et géographes, historiens du droit, de l’économie et de l’art. Cette revue visait une synthèse des savoirs qui permette de faire contrepoids à la spécialisation scientifique croissante en élaborant une science empirique des représentations collectives plus explicative que descriptive. Au-delà d’une interdisciplinarité scientifique, l’histoire de ce projet et des liens entre différents milieux berlinois qui le sous-tendirent exprime aussi les tensions d’une Allemagne partagée entre nationalisme et libéralisme, question sociale et unification, Bildung et antisémitisme.
      Redécouvrir cette psychologie des peuples, souvent négligée dans les biographies intellectuelles ou dans l’histoire des idées, permet de cerner les contours d’un lieu où se croisent les parcours du sociologue Georg Simmel et du néo-kantien Hermann Cohen, de l’islamologue Ignaz Goldziher et du fondateur de l’ethnologie berlinoise Adolf Bastian. C’est également comprendre un moment-clé de la transition entre différentes philosophies idéalistes et un concept de culture en voie de désontologisation, entre philologie classique et anthropologie culturelle moderne, entre « éducation du genre humain » et sociologie.

      Céline Trautmann-Waller, professeur en études germaniques à l’Université de Paris III, travaille sur l’histoire des sciences humaines dans l’Allemagne du XIXe siècle.

      د/ محمد عمر أمطوش

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        #4
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        Phonologie déclarative

        Auteur : Angoujard Jean-Pierre

        Collection : Sciences du langage

        Présentation d’une récente conception de la phonologie, dite Phonologie déclarative, issue des travaux de Steven Bird dans les années 1990. Elle s’inscrit dans le cadre plus général des grammaires par contraintes, qui développent un formalisme explicite, appliqué à des opérations répétitives. Les 4 derniers chapitres présentent des applications à des problèmes classiques de la phonologie : le schwa et la liaison (français), la morphologie verbale de l’arabe, le domaine clitique.

        Cet ouvrage a pour objectif de présenter au lecteur, en actes et dans sa diversité, la phonologie déclarative. Cette conception de la phonologie, issue des travaux menés par Steven Bird dans les années 90, s’inscrit très directement dans le cadre plus général des grammaires par contraintes.
        La phonologie déclarative est certainement, de toutes les phonologies par contraintes, la plus contrainte : ne reconnaissant qu’un seul et unique niveau de représentation, elle exclut toute dérivation ; les contraintes étant identifiées à des représentations partielles, cette approche interdit tout écart entre l’analyse (les représentations) et l’objet (ses propriétés).
        Les analyses présentées dans cet ouvrage ont été guidées par la volonté d’imposer une limitation supplémentaire, limitation qui intègre l’usage des contraintes à une approche par principes et paramètres. Toute contrainte qui ne peut être rapportée à un principe de la Phonologie Universelle ou à une valeur paramétrique, toute contrainte ad hoc, n’est qu’une contrainte encore incomprise.
        L’ouvrage s’adresse, en premier lieu, aux chercheurs et enseignants-chercheurs en phonologie et morphologie, mais également à la communauté des linguistes et informaticiens intéressés par les « grammaires d’unification ». Pour les étudiants, les trois premiers chapitres constitueront un complément substantiel (et beaucoup plus explicite) aux introductions récemment publiées par l’auteur. Les quatre chapitres suivants pourront être utilisés comme des « études de cas » et un encouragement à poursuivre l’aventure d’une phonologie exigeante.
        Jean-Pierre Angoujard est professeur en sciences du langage à l’Université de Nantes. Il a notamment publié Metrical Structure of Arabic (Foris, 1990) et Théorie de la syllabe. Rythme et qualité (CNRS Éditions, 1997).

        د/ محمد عمر أمطوش

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          Chemins de l'ethnologie

          Les chefferies dii de l'Adamaoua (Nord-Cameroun)

          Auteur : Muller Jean-Claude

          Collection : Chemins de l'ethnologie


          Ce livre constitue la synthèse des études comparatives rassemblées par l’auteur au terme d’années de terrain au Nord-Cameroun sur le fonctionnement des chefferies dii, et la justification que donnent les intéressés pour la création de ce système politique, qui nécessite la présence de divers lignages (du chef, du circonciseur, du « maître du territoire », du forgeron) intégrés dans un tout, social et rituel.

          Au nombre de quelques dizaines de milliers, les Dìì occupent une centaine de villages qui sont autant de chefferies de tailles variables, voire minuscules, dans un territoire situé au nord du Cameroun. Comment fonctionne précisément ce système politique, et quelles en sont les justifications aux yeux des intéressés ?
          Dans un premier temps, Jean-Claude Muller présente l’organisation socio-politique et les divers lignages nécessaires à la bonne marche d’une chefferie (lignage du chef, du circonciseur, du « maître du territoire », du forgeron) et leur intégration dans un ensemble social et rituel. Puis il analyse des mythes de fondation qui se réfèrent au schème du don et contre-don de Marcel Mauss, la chefferie étant créée pour récompenser un chasseur étranger ayant offert son gibier aux autochtones. Ceux-ci lui donnent la chefferie pour qu’il continue à faire bénéficier la communauté de ses bienfaits. Des rites sont alors chargés de faire du chef une sorte de surhomme, doté d’un double féminin, un masque qu’il est seul à porter et qui fait écho aux autres conceptions de la personne physique du chef de quelques populations voisines. Par la suite, l’auteur examine les répercussions des trois colonialismes qui ont affecté les Dìì, celui des Peuls au xixe siècle et ceux des Allemands et des Français au xxe siècle. Aujourd’hui, après l’arrivée de l’islam et du christianisme, les Dìì se disent tous soit chrétiens soit musulmans. Leur dilemme consiste à décider ce qu’ils peuvent garder de leurs rites traditionnels, afin de ne plus passer pour des païens.
          Cet ouvrage d’anthropologie politique, destiné à ceux qui s’intéressent aux idéologies politiques des chefferies et des royaumes (royauté sacrée ou « divine »), montre aussi les mécanismes qui empêchent le pouvoir cheffal de se muer en despotisme. Il fait voir également comment un peuple africain contemporain maintient ses traditions tout en les adaptant au cadre étatique actuel, en proposant de nouvelles solutions administratives.

          Jean-Claude Muller est professeur titulaire au Département d’anthropologie de l’Université de Montréal.

          د/ محمد عمر أمطوش

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            MOYEN-ORIENT. --Pour la journaliste Anne Nivat, la mort d'al-Zarqaoui n'a aucune importance

            La résistance islamiste ne faiblira pas pour autant :Recueilli par Christophe Lucet


            « Sud Ouest Dimanche ».
            Vous étiez au contact direct de la résistance irakienne quand la nouvelle de la mort de Zarqaoui a été connue...
            Anne Nivat.
            Oui, je me trouvais dans un pays voisin de l'Irak pour rencontrer de hauts représentants de la résistance sunnite irakienne qui combattent l'armée américaine.

            Quelle a été leur réaction ?
            Ils n'ont été ni surpris ni émus. En combattants qu'ils sont, ils avaient anticipé sa mort, car chacun d'entre eux sait qu'il doit se préparer à cette éventualité. Ils savent aussi que chaque émir de la résistance a toujours autour de lui quatre assistants et que l'un d'eux va immédiatement le remplacer.

            La mort de Zarqaoui serait donc un épiphénomène ?
            Sa disparition n'a strictement aucune importance. Jamais les membres de la résistance n'ont paru aussi énergiques, aussi déterminés à chasser les occupants américains, quelles que soient la violence et la durée du combat. Et c'est cela qui est dangereux.

            Omar, le célèbre mollah afghan, a déclaré que cette mort allait même stimuler la résistance « contre les croisés ». Qu'en pensez-vous ?
            Il a hélas raison. Il est clair qu'on va assister à une radicalisation des groupes arabes liés à Zarqaoui, à l'exemple de ce qui s'est produit dans la résistance tchétchène en mars 2005, lorsque Aslan Maskhadov a été liquidé par les Russes. Mais ce qui stimule plus encore ces groupes que la mort de Zarqaoui, c'est la poursuite de l'occupation américaine. C'est bien simple, ils ne la supportent plus.

            Tous groupes confondus ?
            Oui. Et c'est ce qui est très difficile à faire comprendre en Occident. De l'islamiste fondamentaliste au simple moudjahid, la rage est identique. Et c'est la même chose en Afghanistan : la violence y a redémarré début 2006 et le pays « s'irakise ». Que cela nous plaise ou non, les résistances prétendument affaiblies redoublent de vigueur.

            Les résistants irakiens que vous avez rencontrés ont-ils des réserves quant à l'action sanglante des groupes liés à Zarqaoui ?
            Moins qu'on pourrait le croire. Ils approuvent notamment les kidnappings et la mise à mort des otages dès lors qu'existe à leur yeux le moindre soupçon sur une collaboration avec les forces américaines ou les pays de la coalition. Cela vaut particulièrement pour des journalistes qui donneraient une image « biaisée » du conflit et participeraient ainsi indirectement à l'occupation du pays. Le débat entre eux porte plutôt sur la mise en scène des assassinats.

            Du Pakistan à l'Irak en passant par l'Afghanistan, vous venez de faire un long reportage pour savoir « comment les islamistes nous voient ». Qu'avez-vous vu ?
            Un grand sentiment d'humiliation. Ce mot est essentiel. Du musulman fondamentaliste au pratiquant modéré, il y a cette impression que l'Occident les méprise, se sent supérieur à eux, veut leur imposer ses valeurs démocratiques par la force militaire, et que, par conséquent, ils sont dans leur droit en pratiquant le terrorisme.

            Et le 11 Septembre ?
            Pour nous, c'est un commencement, mais pour eux, c'est la réaction à une humiliation qui dure depuis trop longtemps. Et la guerre civile en Irak est à leurs yeux la conséquence de l'occupation du pays. Cette vision des choses est évidemment totalement différente de la nôtre, mais il est absurde de l'ignorer.

            Entre Occident et monde arabo-musulman, faut-il parler de décalage ? de fossé ? de gouffre ?
            D'incompréhension. D'idées reçues. D'amalgames. Le plus grave est celui qui associe chez nous musulman et terroriste. Il a pour exact miroir l'amalgame entre Occidental (terme indifférencié) et ennemi de l'islam.

            Un chrétien d'Irak vous a dit : « La vérité est qu'on vous aime et qu'on vous déteste à la fois »...
            Cette ambiguïté amour-haine est à souligner. Prenez la démocratie : tous ne mettent pas en cause le principe, mais que voit l'Irakien ou l'Afghan moyen derrière ce mot ? L'insécurité au quotidien, la prise d'otages, les meurtres, le chaos, la corruption. La méfiance qui existe depuis des siècles s'est aggravée avec la puissance simplificatrice à outrance de la télévision. Tout le monde la regarde : vous, moi, les terroristes. Et ceux-ci s'effarent des images qu'il voient défiler sur les chaînes satellitaires occidentales. Ils ont aussi peur de nous que nous avons peur d'eux.

            Peur de l'Occident mécréant ?
            Oui. Ils savent que nous avons aussi nos fondamentalistes, mais ils voient surtout un univers impie où les rapports entre hommes et femmes ne sont pas ce qu'ils devraient être, un univers qui part à vau-l'eau et dont la déchéance s'étale sur les écrans de télévision. Quand mes interlocuteurs au Pakistan ou à Kirkouk me disent qu'ils ne veulent pas que leurs enfants partent faire leurs études à Londres malgré les chances de réussite que cela leur offrirait, c'est parce qu'ils redoutent qu'ils ne reviennent plus ou qu'ils perdent leur identité.

            Quand un musulman accuse l'Occident d'avoir perdu le « sens de l'honneur », êtes-vous tentée de lui donner raison ?
            Franchement, oui. Des mots comme « courage » ou « responsabilité » ont-ils encore du sens chez nous ? Personne n'est responsable et l'adjectif « courageux » n'est pas souvent employé dans le vrai sens du terme. Et que dire de la réaction des Occidentaux vis-à-vis de leur propre famille lorsqu'ils se débarrassent de leurs vieux, chose impensable en pays arabo-musulman. Lors de mes voyages, voir trois générations, voire quatre, cohabiter dans une même maison peut surprendre au début, mais on finit par se rendre compte que c'est très naturel et que c'est l'inverse qui ne l'est pas.

            Comment abordez-vous un islamiste ?
            Avec le voile. Quand ils me demandent si je suis musulmane, je réponds que non mais que je le porte pour ma sécurité et comme marque de respect pour le pays que je traverse et qui m'accueille longuement. Du coup, je peux expliquer à l'islamiste qui m'interpelle sur la loi sur le voile votée en France que mon pays peut attendre la réciproque de la part de ceux qui choisissent d'y vivre. Certes, il est très difficile de leur expliquer la laïcité, et l'incompréhension est parfois totale. Mais un dialogue souvent riche peut s'engager. Et partout, sans exception, j'ai été accueillie, j'ai pu faire s'exprimer même ceux qui tenaient des discours violemment anti-occidentaux.

            Des discours de guerre ?
            Oui. Nous, Occidentaux, ne nous rendons pas compte que nous sommes dans une situation de guerre. Chaque fois que je reviens de reportage, je me rends compte du point auquel nous vivons dans la passivité, dans l'illusion que donnent la puissance et le confort. Mais ce n'est qu'une bulle ! Dans le reste du monde, ça vit mal, ça survit, ça crie, ça vocifère. Ils nous regardent vivre, nous, les habitants de la poignée de pays riches, et ils réagissent. Quoi de plus normal ?

            Comment sortir des discours simplificateurs ?
            La fin de l'occupation de l'Irak est une condition sine qua non, car elle permettrait de calmer les esprits. Mais cela ne résoudra rien sur le fond, car nous sommes déjà allés très loin dans l'incompréhension. Dans ce XXIe siècle du schématisme et de la superficialité, il nous faut inverser le regard. Pour cela, il faudrait que le système médiatique fonctionne autrement. Je crois hélas que c'est un leurre, car les médias, de CNN à al-Jazira, suivent la loi de l'offre et de la demande. Certes, l'ordre mondial de l'information a changé, mais les télévisions arabes ne font que copier les occidentales, en exerçant un regard aussi subjectif. Et les amalgames continuent.

            Vos voyages vous permettent-ils de voir les choses autrement ?
            Je le crois. En me plaçant en marge du système, en partant seule de longs mois, je prends le temps de respecter mon interlocuteur, de partager sa routine pour faire saisir sa différence. Pour ma part, je revendique la complexité et je suis sûre qu'on se comprendra mieux en ayant moins peur les uns des autres. En m'appuyant sur mon expérience personnelle, je vois qu'on peut nouer le dialogue. Si je ne voyageais pas ainsi, je n'aurais pas ces résultats. Et j'ai rencontré une valeur bien oubliée en Occident : l'hospitalité gratuite.
            د/ محمد عمر أمطوش

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              Soutien et renforcement de l’excellence universitaire

              Objectifs de ce programme d’actions
              Par ce programme, l‘Agence universitaire de la Francophonie (AUF) contribue au développement en accompagnant les institutions universitaires et scientifiques du Sud et de l’Est vers un double objectif :

              adapter leur offre de formation et de recherche aux besoins de leur environnement,
              les accompagner vers l’excellence,
              les promouvoir comme des acteurs majeurs du développement de leur pays et de leur région.
              Mise en œuvre de ce programme d’actions
              Pour servir ces objectifs, l’AUF met en œuvre un ensemble d’actions de programme qui s’articulent autour d’une démarche en quatre grands axes :

              1-Accompagner les réformes institutionnelles engagées par les universités du Sud pour créer ou favoriser l’environnement nécessaire à leur développement et au renforcement de leurs capacités.

              appui au renforcement de la gouvernance universitaire
              2-Renforcer les échanges à travers la circulation des personnes et la mise en réseau des institutions.

              la mobilité des étudiants, des enseignants et des chercheurs (bourses, missions d’enseignement…),
              la mobilisation des réseaux d’institutions :
              l’appui aux Conférences régionales de recteurs et/ou de présidents d’universités
              l’appui aux réseaux institutionnels (réseaux de facultés et d’établissements par grand champ disciplinaire)
              3-Promouvoir l’excellence scientifique des universitaires et des chercheurs francophones du Sud

              l’appui aux pôles d’excellence régionaux (PER) ;
              le soutien à des projets de coopération scientifique inter-universitaires (PCSI) ;
              l’accès des scientifiques du Sud aux prix scientifiques ;
              l’appui aux manifestations scientifiques (colloques…).
              4-Développer les partenariats pour mettre l’organisation et le savoir-faire de l’AUF au service des grandes organisations internationales, des Etats, des entreprises… et valoriser l’innovation universitaire et scientifique en faveur du développement.

              les actions déléguées à l’AUF (contrats de coopération) ;
              la relation avec les entreprises pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes diplômés à travers les départements d’emploi francophones ;
              les actions innovantes, proposées par les partenaires de l’AUF et expérimentées avec eux.
              د/ محمد عمر أمطوش

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                Forum franco-arabe

                Soutien des TICs au développement de l’enseignement supérieur et de la recherche

                Objectifs du programme
                Selon des principes de solidarité, de partenariat et de co-développement, l’Agence universitaire de la Francophonie s’est fixée quatre priorités en matière de technologies appliquées à l’enseignement :

                renforcer les capacités humaines par la formation,
                réduire la fracture numérique en accroissant la connectivité des universités du Sud,
                développer une politique de contenus scientifiques francophones,
                favoriser la recherche (réseaux de recherche, observatoire), et la présence francophone dans les comités internationaux (standardisation, normalisation, régulation).
                Afin d’atteindre ces objectifs en tenant le mieux compte possible des besoins des utilisateurs, l’Agence s’est dotée de quatre pôles de compétences regroupés au sein de son programme « Soutien des Technologies de l’information et de la communication (TIC) au développement de l’enseignement supérieur et de la recherche » :

                formations ouvertes et à distance et nouvelles technologies éducatives,
                formations présentielles professionnalisantes,
                édition et diffusion de l’Information scientifique et technique (IST),
                appui aux infrastructures (avec la Direction des ressources informatiques).
                L’AUF a créé un dispositif complet dont chacune des actions est articulée avec l’ensemble des programmes. La transversalité du programme « Soutien des TIC au développement de l’enseignement supérieur et de la recherche » permet à l’ensemble des programmes de l’AUF de bénéficier du soutien des TIC.

                L’Agence a su se faire reconnaître internationalement, notamment en signant des partenariats avec différentes agences des Nations-Unies (OIM, OMS, OMC, OIT, Unesco, FAO…) mais aussi en agissant activement avec d’autres opérateurs francophones au sein de l’ISO (Organisation internationale de standardisation) et des instances de gouvernance de l’internet.

                L’AUF participe, par son programme Soutien des TIC au développement de l’enseignement supérieur et de la recherche, à la réduction de ce qui est appelé communément la « fracture numérique » et à l’inclusion des pays francophones les moins avancés dans la Société de l’information.

                Enfin, à travers la formation ouverte et à distance, elle vise à renforcer l’encadrement éducatif nécessaire aux objectifs du Millénaire pour le développement des Nations-Unies et du Plan Education pour tous de l’UNESCO.
                د/ محمد عمر أمطوش

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                  Forum franco-arabe

                  Langue française, diversité culturelle et linguistique

                  Objectifs de ce programme d’actions
                  Le projet de la francophonie universitaire a, d’abord, une fonction linguistique : il consiste à favoriser la production des savoirs en français au-delà de toute frontière. La langue française cultivera sa relation aux langues du monde, l’anglais, l’espagnol, le portugais, mais aussi l’arabe et les langues nationales en contact avec elle.

                  Dans le cadre de sa mission générale d’enseignement et de recherche, l’université contribuera à faire fructifier les qualités d’invention et les moyens de production de la langue française, ainsi que l’expression de ses solidarités avec les autres langues. Elle encouragera les projets scientifiques qui expriment une coopération entre les grandes aires linguistiques et avec les langues d’éducation.

                  La promotion de la langue ne saurait être dissociée de la préservation de la diversité culturelle, dans laquelle elle s’insère : des projets scientifiques sur les nouveaux métiers de la culture, la communication inter-culturelle, la production artistique, seront aussi suscités et favorisés.

                  Par ailleurs, dans un contexte concurrentiel peu favorable aux disciplines littéraires ou aux sciences humaines, un soutien actif sera apporté aux départements de français, aux centres de langues et aux filières francophones pour développer et valoriser l’enseignement du français et en français.
                  د/ محمد عمر أمطوش

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                    #10
                    Forum franco-arabe

                    Chemins de l'ethnologie

                    La généalogie muette
                    Résonnances d’un terme de parenté en Sardaigne

                    Auteur : Carosso Marinella

                    Collection : Chemins de l'ethnologie

                    Bon de commande
                    La Sardaigne jouit ces dernières années d’un mouvement de création artistique et littéraire sans pareil, les artistes puisant leur inspiration dans les traditions insulaires. A Dèsulo, gros bourg de Sardaigne, un mot sarde énigmatique sert de fil d’Ariane à l’auteur dans sa quête des traits saillants de la société du lieu. A travers récits, histoire locale, règlements coutumiers, elle étudie la cohabitation des bergeries et des exploitations agricoles, l’organisation parentale et sociale, la transmission des biens. Au bout du parcours apparaît la caractéristique majeure des généalogies sardes : elles sont muettes, autrement dit silencieuses et secrètes, pour ne pas désigner de victimes à la possible vendetta.

                    La Sardaigne nourrit ces dernières années un mouvement artistique et littéraire sans pareil. Nombreux sont les écrivains et réalisateurs qui, en les métissant, puisent dans les « traditions » insulaires.
                    Un détail, qui se manifeste par un mot, un terme de parenté, éveille l’intérêt. D’origine catalane, ce mot sarde, dont la prononciation française évoque le vagissement du bébé, se rattache à l’idéologie du sang. C’est dans la région de Dèsulo, bourg faisant partie du projet de Parc national du Gennargentu, que Marinella Carosso repère qu’un individu dispose de plusieurs formes culturelles de parenté sur lesquelles il élabore son identité personnelle, son sens de la vie, son appartenance sociale. Elle y révèle la valeur accordée à la vitalité du corps de ces hommes mobiles et de leurs destins.
                    Écrite comme un essai littéraire, cette monographie ethnographique, sensible au contexte environnemental et coutumier et aux effets de résonance, rend intelligible ce mot énigmatique qui sert à penser les transferts entre générations. S’entrelaçant avec les notions de descendance, de patrimoine, d’hérédité et d’héritage, il exprime moins un lien au passé qu’un défi au futur.


                    Marinella CAROSSO est née à Castagnole Delle Lanze (Asti, Italie). Habilitée à diriger des recherches, elle est correspondante du Laboratoire d’anthropologie sociale à Paris et enseigne l’anthropologie culturelle à l’université de Vérone. Formée en France (maîtrise, DEA, doctorat) en ethnologie, anthropologie sociale et historique à l’École des hautes études en sciences sociales, elle poursuit ses travaux en Europe et en Méditerranée (Piémont, Sardaigne, Île-de-France). Ses recherches, axées sur la comparaison et la théorisation de la transmission entre générations et entre cultures, ont donné lieu à de nombreuses publications sur la coutume, le costume, la mode. Elle a été associée au musée de l’Homme et au musée national des Arts et Traditions populaires de Paris. En 2003, elle a été lauréate de la Villa Marguerite Yourcenar.

                    د/ محمد عمر أمطوش

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                      #11
                      _MD_RE: Forum franco-arabe

                      <p align="justify">Année du Maghreb (L') 2004 Dossier :<br /> <br />L'espace euro-maghrébin Directeur de collection : Kienle Eberhard Rédacteur en chef : Gobe Eric <br />L’Année du Maghreb succède à l’Annuaire de l’Afrique du Nord. Ce changement de titre ne signifie pas une rupture avec l’ancienne formule mais vise à tenir compte des mutations politiques et sociales à l’oeuvre dans la région. Cette livraison analyse l’actualité maghrébine grâce à un dossier thématique et des rubriques transversales traitant de questions culturelles, économiques et juridiques. L’Année du Maghreb, réalisée par l’Institut de Recherches et d’&Eacute;tudes sur le Monde Arabe et Musulman (IREMAM), succède à l’Annuaire de l’Afrique du Nord publié aux &Eacute;ditions du CNRS depuis 1962. Ce changement ne rompt pas avec l’ancienne formule, mais tient compte des mutations politiques et sociales à l’œuvre dans la région et de l’évolution du vocabulaire. Aujourd’hui, « Maghreb » est le terme le plus couramment utilisé dans la sphère francophone pour désigner les cinq &Eacute;tats de la zone couverte par cette publication (Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie et Libye). L’Année du Maghreb a pour vocation première d’analyser l’actualité maghrébine durant une année de référence, ici 2004. On y trouve les rubriques classiques par pays, comprenant les chroniques politiques et leurs annexes, un ou plusieurs « Gros plans » et des « Notes » sur des débats d’actualité. Cette approche nationale est complétée par des rubriques thématiques et transversales traitant de questions culturelles, économiques et juridiques communes aux cinq pays. Dans la première partie, moins soumise aux contraintes chronologiques, L’Année du Maghreb consacre son dossier thématique à l’espace euro-maghrébin. En privilégiant le facteur humain, ce dossier, coordonné par Jean-Robert Henry, examine les politiques mises en œuvre pour tenter d’organiser la Méditerranée occidentale autour d’un destin commun. Attentive à la production scientifique maghrébine ou sur le Maghreb, L’Année du Maghreb accueille enfin des « &Eacute;tats des travaux » qui, cette année, portent sur l’historiographie de la guerre d’Algérie. </p>
                      د/ محمد عمر أمطوش

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                        #12
                        _MD_RE: Forum franco-arabe

                        Espaces et milieux

                        Fronts pionniers d’Amazonie
                        Les dynamiques paysannes au Brésil





                        Les fronts pionniers amazoniens ont longtemps été considérés comme des terres de tous les possibles, où la redistribution sociale pourrait enfin s’opérer pleinement, permettant à chacun d’avoir sa chance. Mais aujourd’hui ces fronts sont plutôt associés à la violence qui s’exerce entre les pionniers et contre les indigènes – image d’autant plus négative qu’elle est de fait liée aux déforestations massives, symbole du gaspillage écologique planétaire.
                        En prenant le parti d’éclairer les logiques qui meuvent les jeunes agriculteurs dans la région de la Transamazonienne pour mieux saisir la complexité des rapports existant entre une société et son milieu, l’auteur propose une analyse qui pourra sensibiliser le lecteur à d’autres parties du Brésil et du monde.

                        Permettant aux agriculteurs familiaux d’accéder enfin au statut de propriétaire, les fronts pionniers amazoniens ont longtemps été considérés comme des terres de tous les possibles. Mais les violences qui y sont désormais associées (qu’elles soient dirigées contre les Indiens ou entre colons) ternissent cette image somme toute fragile d’un monde plus équitable, et ce, d’autant plus qu’il est aussi question de déforestation massive et de sous-utilisation des sols colonisés.
                        Comment comprendre alors les dynamiques à l’œuvre dans cette région ? N’assiste-t-on qu’à la reproduction d’une structure foncière archaïque, avec appropriation des terres via un défrichement intensif ? Ou doit-on voir dans les innovations paysannes, discrètes mais bien présentes, et les interactions entre les différents types de vie agricole – dont les plus jeunes sont notamment porteurs – les prémices d’un développement durable ?
                        Issue d’un long travail de terrain de l’un des plus grands fronts pionniers du monde – l’Amazonie orientale –, cette étude éclaire les logiques auxquelles répondent les jeunes agriculteurs et offre ainsi des bases sérieuses de réflexion pour la mise en place d’un monde rural équitable et relativement stabilisé.

                        Xavier Arnauld de Sartre, géographe, est actuellement chargé de recherche au CNRS, UMR SET (Société Environnement Territoire). Auteur de nombreux articles sur l’Amazonie et coordinateur d’un ouvrage intitulé L’Amazonie brésilienne et le développement durable : expériences et enjeux en milieu rural (L’Harmattan, 2005), il étudie la gestion des milieux par les populations oubliées de la modernité.
                        د/ محمد عمر أمطوش

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                          #13
                          _MD_RE: Forum franco-arabe

                          <p align="left">DE NOUVELLES LUMI&Egrave;RES<br /><br />SUR L'AGRESSION ISRA&Eacute;LIENNE CONTRE LE LIBAN<br /><br /><br />Il y a deux jours, le quotidien libanais "As-Safir" a traduit des fragments d'un rapport présenté, sur un site Internet, par Wayne Madison, actuel journaliste au "New Yorker", chargé de suivre les développements politiques de Washington, mais aussi les nouvelles de la "Security of States", dont il fut l'un des responsables, et de la CIA.<br /><br />Ce rapport fait suite à l'article publié par le "San Francisco chronicle", au début de la guerre israélienne contre le Liban et confirme ce que tout le monde savait déjà : Le président des Etats-Unis, Georges Bush, et le vice-président, Dick Chenney, ont donné, il y a deux mois, à Israël le feu vert pour attaquer le Liban. Cependant, ce qui fait son importance, c'est que son auteur fut le premier à parler de la prison d'Abou Ghraïb, en Irak, et des atrocités que les troupes d'occupation américaines y avaient commises.<br /><br />Que dit en substance le rapport ?<br /><br />Premièrement, il précise que l'agression contre le Liban fut planifiée par des responsables israéliens haut placés et des membres de l'administration de Georges Bush, les 17 et 18 juin passé, lors d'un congrès tenu à  Beever Creek-Colorado par l'American Enterprize Institut.<br /><br />Deuxièmement, la réunion de coordination qui avait eu lieu alors avait rassemblé, en plus du Vice-président américain, l'actuel Premier ministre israélien, Ehoud Olmert, et trois ex Présidents du Conseil, Benjamin Netanyaho, Ehoud Barak et Shimon Pérès... Sans oublier le député Nathan Charansky...<br /><br />Troisièmement, Les deux parties en présence s'étaient mises d'accord sur le plan suivant : L'administration américaine actuelle donnerait toute l'aide nécessaire à Israël, afin que cet Etat puisse mettre en exécution le plan élaboré, depuis dix ans déjà, sous le nom "Clear infiltration" et parlant essentiellement des nouvelles stratégies en matière de "sécurité" dans le monde. Ce plan fut mis au point, entre autres, par Benjamin Netanyaho, Richard Pearle et Douglas Fith...<br /><br />Quatrièmement, Ce plan constitue, en fait, la seconde étape qui doit faire suite à l'invasion et l'occupation de l'Irak. D'ailleurs, les deux plans ont été étudiés en même temps et ils stipulaient que le commencement doit se faire en Irak et qu'il sera rapidement suivi par des guerres en Palestine, au Liban, puis en Syrie et en Iran.<br /><br />Cinquièmement, pour exécuter un tel plan, deux étapes furent prévues : la première, préparatoire, d'une durée de quatre ans, prévoit "des activités secrètes de la part du Pentagone, de la Maison blanche et du Mossad à l'intérieur du Liban, dont des assassinats à la voiture piégée de responsables libanais haut placés. Le but : obliger les troupes syriennes à se retirer"... Puis, l'auteur du rapport cite trois noms de responsables : Elie Hobaïka (ancien ministre, passé de la direction des "Forces libanaises" aux Syriens), Georges Haoui (ex secrétaire général du Parti Communiste Libanais) et Rafic Hariri (ex Premier ministre du Liban). Quant à la seconde étape, elle comprend le bombardement puis l'invasion du Liban.<br /><br />Sixièmement, l'auteur du rapport dit que John Bolton, ambassadeur US à l'ONU, a dévoilé l'étape qui doit faire suite à ce plan dans une interview donnée à "Fox news". Il explique : "Je pense que si vous regardez le soutien de l'Iran et de la Syrie à des groupes tels que le Hamas, le Hezboullah et le Jihad islamique, vous saurez que ce ne sont pas les organisations terroristes qui auront à rendre compte de ce qui se passe, mais aussi les Etats qui les financent".<br /><br />A la lumière de ce qui vient d'être dit, nous ne pouvons que revenir, même rapidement, à tout ce que nous avions déjà dit, il y a trois ans, concernant la guerre de Bush contre l'Irak, à savoir que cette guerre avait des objectifs radicaux qui vont jusqu'en Russie et la Chine ; elle prend, cette fois, du slogan de la "lutte contre le terrorisme musulman" comme prétexte pour imposer sa volonté à tous les peuples du Moyen Orient, après avoir utilisé pendant très longtemps celui de la lutte "pour la liberté et la démocratie" contre le Communisme "athée".<br /><br />De plus, nous comprenons pourquoi certains Libanais répètent, à en perdre la voix, après Georges Bush, que la guerre barbare menée par Israël contre le Liban n'a aucun but "libanais". Elle vise seulement qu'elle constitue une "réponse" à un agenda fixé par l'Iran... D'où la nécessité pour eux d'éloigner, le plus possible, le Hezboullah de la région au Sud du fleuve Litani, oubliant par là tout ce qu'Israël avait déclaré concernant les eaux des fleuves coulant dans cette région.<br /><br />Peut-être les Israéliens (et avec eux l'administration américaine et leurs porte-voix parmi nous) pensent à une politique de "Transfert" de la population du Sud, comme ils l'avaient déjà projeté pour les Palestiniens de la Cisjordanie... avec la bénédiction de Bush, Cheney et ceux appelés "Born again Chistians" aux Etats-Unis.<br /><br /><br />Marie NASSIF-DEBS</p>
                          د/ محمد عمر أمطوش

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                            #14
                            _MD_RE: Forum franco-arabe

                            <p align="left"><font color="#993300">Quelle alternative au discours de l'Occident civilisé contre « les pays <br />arabes arriérés » ?</font><br /><br />&Aacute; l'heure où le conflit israélo-palestinien s'enlise de plus en plus <br />profondément, il convient de s'interroger sur l'attitude occidentale et <br />ses prises de position. Malgré les aides financières accordées aux <br />Palestiniens, un certain nombre d'idées négatives circulent dans l'opinion <br />occidentale à l'égard des Arabes. Notamment, il leur est souvent <br />reproché de manque de civilisation et de rejeter la modernité.<br /><br />Les propos de certains dirigeants sont éloquents à ce sujet. Dans un <br />ouvrage récent, Shimon Peres, actuel vice-Premier ministre d'Israël et <br />Prix Nobel de la paix, déclare : « &Aacute; mon sens, seul un virage du monde <br />arabe vers la modernité pourra faire échec au fondamentalisme. De manière <br />générale, une large partie du monde arabe est malade d'une idéologie <br />anti-occidentale qui est en même temps anti-moderniste. Car la haine des <br />Arabes à l'encontre d'Israël est en même temps une haine de la <br />modernité. » (1)<br /><br />Les Arabes sont globalement accusés de refuser la culture moderne, en <br />raison de leurs idées rétrogrades ; c'est pour ce motif qu'ils s'en <br />prennent à Israël, îlot occidental au cœur du monde arabe. On se rappelle <br />également les propos tenus par Bush le 21 décembre 2001 : « La grande <br />division de notre temps, c'est ce qui sépare la civilisation de la <br />barbarie. »<br /><br />Enfin, lorsqu'il était président du Conseil italien, Silvio Berlusconi <br />a affirmé la supériorité de la civilisation occidentale, incarnant « un <br />système de valeurs qui a apporté à tous les pays qui l'ont adopté une <br />large prospérité qui garantit le respect des droits de l'homme et des <br />libertés religieuses (…) (et va) conquérir de nouveaux peuples (…) (comme <br />cela) s'était produit avec le monde communiste et une partie du monde <br />islamique, mais que, malheureusement, une partie de ce dernier est <br />restée mille quatre cents ans en arrière. » (26 septembre 2001)<br /><br />Pour ces chefs d'Etat, la supériorité de l'Occident ne fait aucun <br />doute. Dans ce discours apparaît clairement une opposition entre « nous les <br />Occidentaux » et « les Autres », qui implique un rejet de l'Autre, de <br />ses valeurs. L'Occident est le porte-drapeau de la modernité, du <br />changement et du progrès, face à un monde arabe (et donc palestinien) présenté <br />comme immuable et fataliste.<br /><br />Notre recherche en histoire porte sur la perception des Arabes dans les <br />récits de voyageurs européens francophones en Palestine de 1799 à 1948. <br />Cette étude n'en est qu'à ses débuts mais nous permet déjà de faire <br />certaines observations sur la modernité. Au Moyen &Acirc;ge, malgré l'idéologie <br />des croisades décriant l'islam, certains auteurs font preuve <br />d'ouverture à l'Autre, exaltant la grandeur des Arabes et décrivant leur mode de <br />vie avec émerveillement. (2)<br /><br />Au 19ème siècle et au début du 20ème siècle, il n'en va plus de même <br />pur les voyageurs se rendant en Palestine. Malgré la possibilité de <br />côtoyer des autochtones, ces Occidentaux arrivent avec leurs idées reçues et <br />les défendent à tout prix. A l'époque se crée un discours qui est <br />encore actuel. Quelques exemples : le reporter français Edouard Hesley (L'an <br />dernier à Jérusalem, 1929) rapporte les paroles d'un Bédouin (Arabe <br />nomade) de Palestine : « Nous y vivons à notre gré, selon une civilisation <br />dont peut-être vous ne voudriez pas, mais que nous préférons à la <br />vôtre. (…) Nous « éduquer » ? Grand merci ! Nous nous trouvons fort bien de <br />notre état. C'était celui de nos parents. Pourquoi ne serait-il pas le <br />nôtre ? Vous nous apportez le progrès ? Vous pouvez le garder pour <br />vous. »<br /><br />Le romancier Roland Dorgelès émet quant à lui le souhait de poser un <br />panneau indiquant « Ici commence la civilisation » sur un trottoir <br />séparant la ville de Jaffa de la nouvelle cité sioniste de Tel Aviv, symbole <br />de la modernité occidentale (1928). Pour le journaliste Gabriel <br />Charmes, dans Voyage en Palestine (1880), « Peu de contrées, en effet, <br />possèdent autant de sources, autant de ruisseaux, que le pays de Génézareth ; <br />seulement on laisse les eaux croupir dans des marais, se perdre sous <br />terre ou s'écouler rapidemet dans le lac, au lieu de les diriger et de <br />s'en servir pour arroser les plaines qu'elles enrichiraient (…) Si les <br />moissons manquent, c'est parce qu'on ne sait pas semer. » Selon lui, la <br />Palestine souffre de l'incompétence des paysans arabes, qui cultivent <br />comme au Moyen &Acirc;ge.<br /><br />Pour expliquer la pensée pro-occidentale de ces auteurs, il faut se <br />rappeler l'importance du nationalisme européen, conforté pat l'esprit <br />colonialiste de l'époque. Si les Arabes sont paresseux, sans éducation et <br />sans progrès, alors ils sont incapables de se gouverner seuls et leur <br />terre est donc ouverte à la colonisation européenne offrant LA <br />civilisation et la modernité. &Aacute; partir de l'entre-deux-guerres, le discours des <br />voyageurs change : puisque la colonisation française s'avère impossible, <br />alors ce sont les sionistes venus d'Occident qui prennent le relais. <br />Partout où ils s'établissent, ils apportent l'esprit démocratique faisant <br />défaut à la Palestine et de manière plus générale le progrès européen.<br /><br />Aujourd'hui, on peut se demander si l'idéologie colonialiste ne fait <br />pas son grand retour en faveur d'Israël. Après l'échec du mandat anglais, <br />c'est Israël qui apporte à cette terre les bienfaits de la civilisation <br />occidentale, justifiant sa prise de possession. Israël incarne les <br />valeurs modernes telles que la démocratie, l'égalité homme-femme, la <br />liberté, que les Arabes semblent refuser. Comme les Palestiniens ont eu jadis <br />besoin de l'Europe, maintenant ils ont besoin d'Israël. Ces idées <br />contemporaines ne datent pas d'hier et semblent indéracinables malgré notre <br />meilleure connaissance du monde arabe.<br /><br />Est-ce donc finalement l'Orient qui reste immuable ou plutôt notre <br />pensée ? <br /><br />(1) B. Boutros Ghali et S. Peres , 60 ans de conflit israélo-arabe. <br />Témoignages pour l'Histoire. Entretiens croisés avec André Versaille, <br />Bruxelles, p.381.<br /><br />(2) D. Regnier-Bohler (sous la direction de), Croisades et pèlerinages, <br />Paris, 1997, p.39<br /><br />Valérie Géonet, Chercheur FSR, Facultés universitaires Notre-Dame de la <br />Paix, à Namur.<br /><br />Source :<br /><br />G&Eacute;ONET, Jean, « Quelle alternative au discours de l'Occident civilisé <br />contre « les pays arabes arriérés » ? », Le Soir, Forum, Bruxelles, 5 <br />septembre 2006, p.16</p>
                            د/ محمد عمر أمطوش

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                              _MD_RE: Forum franco-arabe

                              <p align="center"><font size="7">www.andre-roman.net</font></p>
                              د/ محمد عمر أمطوش

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